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Actualités - CHRONOLOGIES

EXPOSITION - Au « Village de la francophonie », jusqu’au 31 octobre - Des institutions phares du patrimoine libanais - au pavillon « Rencontre des cultures »

À l’occasion du IXe sommet de la francophonie, un pavillon baptisé «Rencontre des cultures» a ouvert ses portes au «Village de la francophonie» (centre-ville, rue Riad el-Solh, immeuble Sehnaoui) pour y abriter certaines des manifestations culturelles – toujours – prévues jusqu’au 31 octobre 2001. Il a été inauguré par une exposition conjointe organisée par quatre institutions culturelles d’importance: le comité du Musée national, la Fondation libanaise pour la bibliothèque du Liban, la Fondation arabe pour l’image et la Société nouvelle de la librairie orientaliste Paul Geuthner. Petit tour des exposants : – Le comité du Musée national est une émanation de la Fondation nationale du patrimoine. Il s’occupe des activités culturelles ainsi que de la boutique du musée, dont il expose au pavillon certains articles (verre irisé, petites poteries et amphores, figures phéniciennes, etc.). Il y présente également des brochures, des publications, le nouveau calendrier, ainsi qu’une vidéo (réalisée par Bahij Hojeij) regroupant cinq films sur le Musée national (présentation du musée, informations sur les méthodes de fabrication de certaines pièces antiques, etc.) – La Fondation libanaise pour la bibliothèque du Liban, qui a pour objectif de «rendre au Liban sa mémoire et, par voie de conséquence, sa présence et sa civilisation en construisant une bibliothèque nationale», donne à voir la maquette de la nouvelle Bibliothèque nationale, qui sera à l’emplacement de l’actuelle école de droit de Sanayeh. Et qui abritera tous les ouvrages qui pourraient être rassemblés ainsi que les documents, archives, manuscrits et livres rescapés de l’ancienne Bibliothèque nationale, fondée en 1921 par le vicomte Philippe de Tarrazi. Au pavillon du «Village de la francophonie», l’historique et les plans d’avenir de la Bibliothèque nationale se juxtaposent. Ainsi, aux côtés d’un portrait à l’huile – posé sur un chevalet – du fondateur de la bibliothèque, des panneaux donnent aux visiteurs des informations relatives au projet de la nouvelle bibliothèque. – Derrière la Société nouvelle de la librairie orientaliste Paul Geuthner, un groupe de bibliophiles libanais qui ont repris en 1998 cette maison d’édition centenaire à vocation orientaliste. Éditrice, entre autres, de la revue Syria panorama de l’art et de l’architecture en Orient et de la Revue des études islamiques, la maison Geuthner contribua à faire connaître les différentes facettes des pays du Levant. D’où la très intéressante rétrospective que la Société nouvelle organise au pavillon au moyen, notamment, d’une galerie de portraits des principaux auteurs orientalistes de la maison, et d’une présentation d’une large palette de livres anciens traitant d’archéologie, d’ethnologie, d’art, de linguistique, etc. – À signaler, les deux nouvelles parutions en coédition avec la maison Dar an-Nahar : Les carnets d’Urbain de Valsère de Gérard Khoury (comprenant des illustrations originales de dessins que l’auteur a trouvés sur le Liban) et Les relations journalières du Voyage du Levant de Beauvau. Ainsi que les stands de deux invités : la Fondation Nadia Tuéni et la Fondation Michel Chiha qui présentent des écrits des deux auteurs. – Enfin, tout un étage du pavillon est consacré à la photo ancienne. La Fondation arabe pour l’image propose une très belle exposition de clichés, en noir et blanc, agrandis et encadrés, qui vont de 1895 à 1960. Ces œuvres de sept photographes libanais (5 professionnels et 2 amateurs) sont extrêmement intéressantes, tant au niveau de leurs qualités, des techniques et des pratiques photographiques dont elles témoignent, que des scènes – sociologiques – qu’elles immortalisent. À l’instar des photos de Sélim Abou Izzeddine, qui montrent des familles bourgeoises de Beyrouth ou du Caire du tout début du XXe siècle, posant dans un décor riche et cossu, dans des coins de jardins. Des paysages du littoral de Jounieh en 1928 – encore vierge de toute habitation –, de celles de l’aéroport de Ryak (dans la Békaa) en 1924, d’une promenade à cheval en tarbouche et ombrelles en 1929, toutes signées Marie el-Khazen. Dans un autre registre, assez macabre, mais d’une période proche, une série de photos de funérailles : famille figée posant autour du cercueil, marche vers le cimetière, etc. Des images édifiantes de Camille el-Kareh sur les mœurs «funèbres» au Liban dans les années 30-40. Intéressants, également, les portraits posés, quelque peu engoncés, d’Antranik Anouchian, au début des années quarante. Sympathiques et pittoresques, les portraits pris par Hashem el-Madani à Saïda dans les années cinquante, d’amis ou de membres d’une famille, posant dans la rue, à l’épicerie, dans l’atelier de couture, à la station d’essence, près d’un marchand de quatre-saisons…Sans compter le panorama politico-social des années cinquante à soixante qu’offrent les clichés de Chafic el-Soussi. Et qui vont des manifestations de rue à Saïda en soutien à Gamal Abdel-Nasser aux concours de beauté pour enfants, en passant par les images de bals ou de soirées, un gros plan sur la dépouille d’un contrebandier ou un focus sur la détresse d’un groupe de réfugiés au Chouf lors du séisme de 1956… Des portraits posés, des paysages, des scènes de rue, des cérémonies… des images témoins d’un autre temps. Restaurés et conservés grâce à la FAI. Le pavillon est ouvert tous les jours, jusqu’à fin octobre, de 15h à 20h.
À l’occasion du IXe sommet de la francophonie, un pavillon baptisé «Rencontre des cultures» a ouvert ses portes au «Village de la francophonie» (centre-ville, rue Riad el-Solh, immeuble Sehnaoui) pour y abriter certaines des manifestations culturelles – toujours – prévues jusqu’au 31 octobre 2001. Il a été inauguré par une exposition conjointe organisée par quatre...