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Actualités - REPORTAGES

Un manque à gagner de 50 % - pour les importateurs

Le livre usagé semble représenter un problème non négligeable pour les importateurs, mais ils ne se hasardent pas à parler d’un revirement des habitudes d’achat du livre neuf vers le livre seconde main. Du moins préfèrent-ils attendre les chiffres de vente de la saison. Maroun Nehmé avoue ainsi un manque à gagner de 50 % dû à la vente du livre usagé, ajoutant que plusieurs variables entrent en jeu dans l’acte d’achat du livre seconde main, notamment l’état du livre, son année d’édition, la cherté de son prix de base, la classe de l’élève ainsi que l’éventuel changement de programmes. Et d’expliquer que le livre seconde main est beaucoup plus sollicité par les élèves des classes secondaires où le prix moyen d’une liste de livres est plus élevé que dans les petites classes. De son côté, Sami Naufal note que même si l’achat par les élèves du livre usagé affecte les ventes dans une proportion de 50 %, ce n’est pas un phénomène nouveau. Et d’ajouter que celui-ci a pris plus d’ampleur dans le secondaire où les élèves soignent leurs manuels dans le but de les revendre en fin d’année scolaire, alors que les benjamins du primaire détruisent leurs livres et griffonnent sur les pages, rendant leur revente aléatoire. Aussi estime-t-il que l’achat du livre usagé représente entre 20 et 25 % des ventes dans le primaire, 40 % dans le complémentaire et 60 à 65 % dans le secondaire. Quant à Adib Chouéri, il juge que l’émergence du phénomène du livre seconde main est directement responsable de la baisse des ventes de 35 % l’année passée. «Certains établissements scolaires, explique-t-il, permettent à leurs élèves de vendre leurs anciens livres au sein même du collège. Cela est, certes, une bonne chose et représente une importante économie pour les parents. Mais il arrive malheureusement que lors de l’achat du livre seconde main, certains libraires refilent à l’élève des manuels inadéquats qu’ils ne peuvent rendre, les contraignant ainsi à payer le livre à deux reprises».
Le livre usagé semble représenter un problème non négligeable pour les importateurs, mais ils ne se hasardent pas à parler d’un revirement des habitudes d’achat du livre neuf vers le livre seconde main. Du moins préfèrent-ils attendre les chiffres de vente de la saison. Maroun Nehmé avoue ainsi un manque à gagner de 50 % dû à la vente du livre usagé, ajoutant que...