Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Mondialisation - Des groupes de protestation commencent à se former - Préparation d’une assemblée contre la globalisation à Beyrouth

Ce n’est pas encore le groupe français Attac, ni même du José Bové, mais cela pourrait bien le devenir. Des Libanais, des Palestiniens et des militants irakiens, tunisiens, marocains et soudanais ont décidé de préparer une manifestation arabe et internationale opposée à la politique de globalisation qui devrait se tenir parallèlement au sommet de l’Organisation mondiale du commerce prévu en novembre au Qatar. L’idée, selon la déclaration préliminaire du groupe, en prévision de la manifestation, est «d’œuvrer à impulser une implication des couches sociales dans un mouvement par le bas, ouvert et démocratique, de résistance aux politiques dites de la globalisation». Toujours selon la déclaration préliminaire, ce mouvement se veut «spécifique, ancré dans les conditions réellement vécues dans le monde arabe et en même temps intimement articulé au mouvement mondial de résistance à la globalisation et solidaire des combats communs à tous les peuples et toutes les catégories sociales soumis à l’hégémonisme du capitalisme globalisé». La première action concrète de ce mouvement sera l’organisation d’une sorte de contre-sommet OMC qui prendra la forme d’une assemblée arabe et internationale de résistance à la globalisation. Un réseau arabe permanent de résistance sera ensuite constitué pour permettre l’échange des expériences et la coordination de l’action générale. Dénoncer le nouvel ordre moyen-oriental Dans sa déclaration préliminaire, rendue publique hier et signée par des personnalités connues comme Najah Wakim, Fawaz Traboulsi, Joseph Samaha, Roger Assaf, Ghada Yafi, Kamal Hamdane, Walid Charara, etc., le mouvement explique qu’à ses yeux, cette logique est en train de devenir la loi unique déterminant les conditions de vie les plus intimes des individus sur l’ensemble de la planète. De même, la globalisation est l’extension et le renforcement du pouvoir, sur l’ensemble de l’humanité, du groupe des États les plus industrialisés à leur tête les États-Unis. La globalisation comporte une dimension culturelle qui tend à imposer une pensée unidimensionnelle et à marginaliser les expressions culturelles spécifiques. Le mouvement en gestation relève aussi qu’après l’effondrement du système bipolaire, la naissance solennelle du nouvel ordre mondial, prononcée après l’agression contre l’Irak, a été suivie par l’annonce «du projet sioniste du nouvel ordre moyen-oriental», consistant en pratique à l’insertion de la région arabe dans son ensemble sous domination israélienne, dans le nouveau système mondial. Selon ce scénario, Israël devient le centre économique et militaire de la région pacifiée et le garant du maintien de la domination globale dans l’espace arabe et musulman.
Ce n’est pas encore le groupe français Attac, ni même du José Bové, mais cela pourrait bien le devenir. Des Libanais, des Palestiniens et des militants irakiens, tunisiens, marocains et soudanais ont décidé de préparer une manifestation arabe et internationale opposée à la politique de globalisation qui devrait se tenir parallèlement au sommet de l’Organisation mondiale...