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Actualités - ANALYSES

Rien encore de décidé pour la visite à New York et la rencontre avec Bush

Comme on sait, l’Assemblée générale des Nations unies a été reportée à la mi-novembre par suite des attentats du 11 septembre. Dès lors, le président Émile Lahoud, qui devait par la même occasion diriger la délégation libanaise et participer à un sommet mondial sur les problèmes de l’enfance, a reporté son voyage aux States. Au Palais de Verre, il avait prévu de prononcer un discours insistant sur un affermissement du rôle de l’Onu. Qui, à son sens, devrait en faire plus pour contraindre certains États, entendre Israël en premier, à se soumettre aux résolutions de la légalité internationale. En restituant les territoires occupés, dont Chebaa. Mais aujourd’hui, le chef de l’État n’est plus certain de devoir se rendre à New York. Car l’une des étapes-clés de ce voyage, à savoir sa rencontre avec le président Bush, n’est plus assurée, à cause des circonstances. Les contacts diplomatiques, qui se maintiennent à ce propos, sont évidemment tributaires de l’évolution internationalo-régionale. L’étape aurait été importante. Car ce n’est pas entre deux portes que la rencontre devait avoir lieu, mais au cours d’un déjeuner que M. Lahoud devait donner en l’honneur de M. Bush, au Waldorf Astoria de New York. Et le chef de la Maison-Blanche devait être accompagné du secrétaire d’État, M. Colin Powell, tandis que M. Lahoud aurait eu à ses côtés le vice-président du Conseil, M. Issam Farès, et les membres de la délégation libanaise à l’Assemblée générale onusienne. M. Farès, dont l’entregent est connu, s’était chargé de mettre au point le programme de la rencontre, initialement prévue pour le 18 septembre dernier, au lendemain de l’arrivée à New York du président Lahoud. Selon des sources informées, les Américains ont fait savoir qu’ils ne se décommanderaient pas. La décision reste donc du ressort du chef de l’État libanais. Ces mêmes personnalités admettent que M. Lahoud pourrait désormais estimer qu’une rencontre avec le chef de l’Exécutif US, complètement focalisé sur les suites des attentats terroristes, n’aurait pas une grande utilité pour le Liban. Une façon de laisser entendre, peut-être, que le moment n’est pas très propice pour paraître faire ami-ami avec la puissance américaine, largement contestée actuellement dans le monde pour sa partialité en faveur d’Israël. D’autant, peut-on supposer, que le président Assad de Syrie vient justement de conseiller aux Arabes de ne pas s’aplatir devant l’Oncle Sam. Mais d’ici à la mi-novembre, le climat peut changer. Aussi, très raisonnablement, les proches du régime estiment qu’il faut attendre et voir venir. Au stade actuel, rappellent ces loyalistes, le Liban a fait savoir ce qu’il pensait : condamnation absolue du terrorisme, mais ferme défense de la notion de résistance. Et d’ajouter que si d’aventure les Arabes devaient prier le président Lahoud de transmettre leur point de vue sur la coalition antiterrorisme au président Bush, la rencontre serait évidemment rétablie au programme. Une perspective peu plausible en pratique car cette position arabe est déjà connue, d’une part. Et d’autre part, d’ici à la mi-novembre, le monde sera sans doute fixé quant au sort de ladite coalition internationale, que les Américains tentent en vain de coaguler. De même la situation dans les Territoires devrait s’être décantée et on devrait être fixé sur l’efficacité des pressions exercées sur Sharon par Washington, par l’Europe comme par les travaillistes israéliens pour qu’il cesse sa répression, renonce à ses projets guerriers et admette le retour au processus de Madrid.
Comme on sait, l’Assemblée générale des Nations unies a été reportée à la mi-novembre par suite des attentats du 11 septembre. Dès lors, le président Émile Lahoud, qui devait par la même occasion diriger la délégation libanaise et participer à un sommet mondial sur les problèmes de l’enfance, a reporté son voyage aux States. Au Palais de Verre, il avait prévu de...