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Actualités - CHRONOLOGIES

Des députés du bloc Joumblatt et du Hezbollah ont pris part au mouvement de protestation - La CGTL menace de recourir à l’escalade

Quelques centaines de personnes ont participé à la manifestation organisée par la CGTL en signe de protestation contre la politique fiscale du gouvernement que le président de la centrale syndicale, Ghassan Ghosn, a accusé de fouler aux pieds les intérêts des travailleurs. M. Ghosn a en outre menacé de recourir à l’escalade au cas où le gouvernement ne reviendrait pas sur sa décision de relever certaines taxes. Quatre députés et un ancien parlementaire ont pris part à la manifestation qui s’est dirigée à 16h45 du pont de Berbir vers le Musée tout proche du siège du Conseil des ministres. Il s’agit de MM. Akram Chéhayeb, Alaeddine Terro, du bloc parlementaire de M. Walid Joumblatt, Nazih Mansour, député du Hezbollah, et Antoine Hitti, ancien député. Une délégation de partisans de l’ancien secrétaire général du PCL, Georges Haoui, a également pris part à la manifestation qui était encadrée par un important service d’ordre. Les protestataires brandissaient des pancartes rejetant le relèvement du prix de l’essence et la privatisation et appelant au maintien de la CNSS. Place du Musée, M. Ghosn a prononcé un discours dans lequel il a précisé d’emblée que la manifestation n’était pas «dirigée contre qui que se soit et ne puisait sa force de personne». Après avoir mis l’accent sur les problèmes socio-économiques qui accablent la population, le président de la CGTL s’est demandé «si c’est en réduisant les prestations sociales, tel que prévu dans le budget de 2002, qu’on sauve le peuple». «Est-ce en lançant une guerre sans merci contre la CNSS, qui est le dernier refuge des travailleurs, qu’on sauve la population ? Est-ce en imposant de nouvelles taxes directes et indirectes auxquelles il faut ajouter la TVA ? Est-ce en imposant une taxe d’inscription aux écoles publiques sans s’intéresser à leurs cadres, à l’état des bâtiments et aux revendications des enseignants ? Est-ce en relevant le prix de l’essence ou en vendant les services publics au secteur privé ? Est-ce en renonçant à son rôle de “parrain“ social ou en entérinant la politique de licenciement collectif que l’État parviendra à sauver la population ?», s’est interrogé M. Ghosn. Il a poursuivi en estimant que l’État se doit de réviser sa politique fiscale. «Les gens ont découvert, tous, comme nous, que le gouvernement est hostile à leurs intérêts. Ils lui demandent de reconnaître que ce n’est pas en puisant dans les poches de la population et en relevant la facture socio-économique qu’il peut renflouer le Trésor. Ce n’est pas non plus en opprimant et en humiliant la population sous prétexte que quelque chose s’est passé dans le monde qu’il pourra améliorer sa situation financière», a poursuivi M. Ghosn. Le leader syndical a, en outre, accusé le gouvernement de favoriser le patronat au détriment des travailleurs, lui reprochant vivement de ne pas trouver un juste milieu qui assurerait les intérêts des deux parties. «Les menaces que nous avons entendues de la part des organismes économiques par la voix du vice-président de la Chambre du commerce et d’industrie, Robert Debbas, selon lesquelles des travailleurs étrangers seraient embauchés à la place de la main-d’œuvre locale est une preuve de la cupidité de ces instances à qui on ne fait qu’accorder des facilités», a-t-il fulminé. «Un gouvernement qui n’œuvre pas en faveur de la justice et de la sécurité sociale, qui ne tient compte que de son point de vue et qui ne laisse aucune marge au dialogue pour parvenir à un contrat social, donne l’impression qu’il ne cherche qu’à vaincre», a déclaré M. Ghosn. Son ton devient plus menaçant : «S’ils croient qu’ils décident seuls de leur budget, ils doivent aussi comprendre que le mot de la fin nous appartient. Ils doivent revenir sur leur décision, sinon c’est nous qui avancerons. La manifestation d’aujourd’hui (hier) n’est pas notre ultime démarche. Les moyens de rejeter, de critiquer et de stigmatiser la politique hostile aux travailleurs et aux personnes à revenus limités ou qui vivent en dessous du seuil de pauvreté sont nombreux. Cette démarche sera suivie d’autres, similaires ou différentes, si nos appels ne sont pas entendus et si nos revendications ne sont pas satisfaites. Elles seront annoncées en temps opportun».
Quelques centaines de personnes ont participé à la manifestation organisée par la CGTL en signe de protestation contre la politique fiscale du gouvernement que le président de la centrale syndicale, Ghassan Ghosn, a accusé de fouler aux pieds les intérêts des travailleurs. M. Ghosn a en outre menacé de recourir à l’escalade au cas où le gouvernement ne reviendrait pas sur...