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Actualités - CHRONOLOGIES

CONCERT - Cent cinq minutes d’improvisations jazzy - La môme Piaf inspire le Workshop de Lyon

Certains y ont vu un charivari monstre. Mais ceux-là, ils ne sont pas marrants. Et puis, ils étaient vraiment peu nombreux. Les autres, ceux qui ont pleinement apprécié la démarche et le talent de ce quartettete lyonnais, en ont eu pour leur compte. Cent cinq minutes d’improvisations jazzy arrangées à la sauce humour burlesque. Les chants d’Édith, spectacle concocté par le Workshop de Lyon présenté par la Mission culturelle française, avec le soutien de l’AFAA et l’association Shams. Au cours de cette soirée unique au TDB , Jean-Paul Autin, saxophone alto et soprano, clarinette basse ; Jean Bolcato, contrebasse ; Maurice Merle, saxophone alto ; Christian Rollet, batterie, se sont donnés à cœur joie dans la mise du répertoire d’Édith Piaff en notes blues. Un talent rude, une expression vraie, la môme Piaff. Les quatre membres du groupe lyonnais ne cachent pas leur admiration pour cette icône de la chanson française. Au lieu de reprendre les grands standards du jazz, ils se sont inspirés des chants d’Édith pour se forger un répertoire original. Mais attention, il ne s’agit pas d’un tour de chant. Car, il ne faut pas l’oublier, ce quartettete reste aussi et surtout une formation de jazz pointue. Résultat : on entend des «impros», des battements, des sons sortant d’un tube de saxophone ; au détour d’un swing ou d’un upper cut, on reconnaît une mélodie piaffienne. «L’hymne à l’amour, la vie en rose, l’accordéoniste, la “gouenne” des pauvres gens»… «Dans nos arrangements, on s’est permis de découper, d’accélérer le tempo ou de le ralentir, précise Maurice Merle. Une fois que l’ambiance est installée, chacun peut parler avec son instrument. Trente ans qu’ils jouent ensemble et qu’ils font partager le plaisir qu’ils y prennent. La musique du Workshop de Lyon étonne encore, quelque trente et un ans après sa création. «Déconstruire, reconstruire, avec l’humour, le vrai, celui qui nous sert à fabriquer du plaisir avec du drame...». Une danse joyeuse, boiteuse, teintée de mélancolie ; un chant aylérien saisissant de tendresse étranglée ; une histoire de départ : des voiles claquent, quelqu’un crie, des sirènes hurlent, un bateau prend le large... «Chaque composition organise le temps de l’écoute selon une troublante dramaturgie des émotions, savamment désorganisée par la spontanéité faussement naïve de quatre poètes espiègles». Le Workshop de Lyon continue de colporter sa musique à travers le monde entier. Après Beyrouth, le quartette s’est rendu hier en Syrie pour deux concerts, à Lattaquié et Alep.
Certains y ont vu un charivari monstre. Mais ceux-là, ils ne sont pas marrants. Et puis, ils étaient vraiment peu nombreux. Les autres, ceux qui ont pleinement apprécié la démarche et le talent de ce quartettete lyonnais, en ont eu pour leur compte. Cent cinq minutes d’improvisations jazzy arrangées à la sauce humour burlesque. Les chants d’Édith, spectacle concocté par...