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Actualités - ANALYSES

Pas de pression US majeure, affirment les responsables

Je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier qui rira aura une tapette… C’est cette impression ludique, à la limite puérile et légèrement surréaliste, que dégage l’étrange jeu auquel se livrent aujourd’hui le staff de l’ambassade américaine et les autorités locales. Des rencontres quotidiennes marathoniennes, au cours desquelles les vis-à-vis s’efforcent de se tirer les vers du nez, de se découvrir réciproquement, en prenant garde de se découvrir. Le Liban officiel, handicapé en matière de terrorisme par un ancien découvert du temps de guerre, veut se mettre à couvert. Et ses interlocuteurs américains, en peine du côté arabe pour monter leur coalition, semblent vouloir tout à la fois montrer patte blanche pour le moment, sans gager l’avenir. Du Hezbollah et des camps palestiniens, pour tout dire. En première ligne, bien entendu, le nouvel ambassadeur US, M. Vincent Battle. Qui connaît parfaitement le dossier libanais. Mais se montre très soucieux d’en savoir encore plus. Au point de se concerter avec le ban et l’arrière-ban de la caste politique locale. Et de solliciter, par exemple, des éclaircissements détaillés sur la Rencontre de Kornet Chehwane, ses objectifs, son influence et même sur sa composition et son organisation. M. Battle s’est efforcé de se renseigner sur le rôle que ce groupement peut jouer à l’avenir, notamment pour dissiper les appréhensions manifestes (un mot que l’on cultive volontiers à l’Est) du camp chrétien. Un malaise que traduisent parfaitement les prises de position de Bkerké, particulièrement inquiet de voir les jeunes partir en masse, à la suite des vexations que subit une partie de la population. Selon des personnalités fiables, le diplomate américain a également évoqué la question de la résistance. Et ses interlocuteurs de tous horizons lui ont répété que cette forme d’action de libération, tout à fait légitime, ne doit en aucun cas être confondue avec le terrorisme, label que les Israéliens lui confèrent. C’est évidemment là un point très important pour le Liban dans la conjoncture mondiale et régionale actuelle. Il a été donc précisé à M. Battle que le Hezbollah n’agit les armes à la main que pour libérer le territoire occupé, et uniquement dans l’enclave de Chebaa. Sous réserve, bien entendu, de contrer des agressions perpétrées ailleurs ou d’exercer un droit de riposte à toute attaque israélienne contre des objectifs civils et des populations innocentes. Selon les mêmes témoins, M. Battle n’a laissé percer aucune intention américaine hostile au Hezbollah. Il a d’ailleurs plutôt écouté que parlé sur ce sujet. En prenant acte de l’unanimité libanaise autour du droit à la résistance pour la libération du territoire. Là où M. Battle s’est montré le plus intéressé, sinon le plus pressant, c’est quand il a été question des camps palestiniens. Les questions qu’il a posées visaient à tenter de savoir si des éléments connectés avec la nébuleuse Ben Laden pouvaient avoir trouvé abri dans ces îlots. Et s’ils se livraient à des activités déterminées. Selon ce témoin, le diplomate, bien que connaissant la réponse, a demandé à tout hasard si dans certains cas précis, les autorités libanaises feraient l’effort de pénétrer dans les camps pour y appréhender des suspects et les traduire en justice. Il s’est entendu naturellement répéter que le Liban ne peut investir les camps palestiniens, dont le dossier reste lié à un règlement régional. Enfin, M. Battle s’est vu confirmer que la cellule Ben Laden de Dennyé a été démantelée au prix d’une bataille rangée. En conclusion, les sources citées confirment que l’ambassadeur n’a pas présenté d’exigences sécuritaires nouvelles et qu’il s’est contenté de remettre aux autorités libanaises le mémoire en sept points adressé par les États-Unis à tous les pays concernés par la lutte contre le terrorisme.
Je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier qui rira aura une tapette… C’est cette impression ludique, à la limite puérile et légèrement surréaliste, que dégage l’étrange jeu auquel se livrent aujourd’hui le staff de l’ambassade américaine et les autorités locales. Des rencontres quotidiennes marathoniennes, au cours desquelles les vis-à-vis...