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Actualités - CHRONOLOGIES

Partis politiques - Kataëb : le déballage continue

Le déballage continue au sein du parti Kataëb. Après un échange d’accusations qui dure déjà depuis plusieurs semaines, le vice-président Karim Pakradouni a répondu hier à l’ancien secrétaire général Joseph Abou Khalil. De son côté, le chef du parti, Mounir Hajj, affirme avoir œuvré pour le bien des Kataëb en avançant la date des élections, alors qu’un autre candidat à la présidence, Gabriel Toutounji, dénonce le «déballage». Dans une lettre ouverte adressée à M. Abou Khalil qui l’accusait de vouloir asservir le parti au pouvoir, M. Pakradouni lui a rappelé que le fondateur du parti, Pierre Gemayel, avait toujours opté pour le soutien au président de la République «depuis l’indépendance et jusqu’à son décès en 1984», sans établir aucune distinction entre les politiques suivies par les présidents qui se sont succédé au pouvoir depuis Béchara el-Khoury. Pour M. Pakradouni, l’appui au président de la République constitue «un retour à la véritable option historique des Kataëb qui consiste à appuyer tous les présidents sans aucune restriction et quelles que soient leurs politiques respectives. Toute opposition au président de République équivaut, dans les circonstances actuelles, à une déviation de la ligne tracée par le parti». Au niveau des tentatives de réconciliation au sein du parti, il a refusé d’en énumérer les détails, se contentant de rappeler à M. Abou Khalil la dernière en date qui s’est déroulée «au cours des quelques derniers jours» entre ce dernier et le membre du parti politique Simon Khazen. M. Pakradouni conclut en promettant à M. Abou Khalil d’œuvrer, au cas où il serait élu à la présidence du parti, à la «réconciliation des Kataëb avec l’avenir sur base d’un programme inspiré de l’Exhortation apostolique et du document d’entente nationale». De son côté, M. Hajj, qui a successivement présidé hier les réunions du conseil central et du bureau politique du parti, a déploré «l’escalade verbale qui ne tient pas compte des déclarations que nous avons faites dans le dessein de rapprocher les points de vue et de parvenir à une réconciliation». Le chef du parti explique ensuite que la nomination des membres du collège électoral avait eu lieu afin d’éviter que le mandat des différents cadres ne vienne à échéance «au sein de cette atmosphère tendue» et qu’un vide se produise, menaçant l’existence même du parti. «Il n’est pas vrai que ces nominations aboutiront nécessairement à un résultat prévu d’avance au niveau des élections à la présidence du parti. En fait, le boycott des élections et le retrait de certaines candidatures aboutiront certainement aux résultats prévus», a-t-il ajouté. Et de conclure : «Je ne suis pas candidat à la présidence ou à aucun autre poste de responsabilité au sein du parti. Je n’ai donc aucun intérêt personnel à ce niveau et j’appelle toutes les parties concernées à œuvrer en toute sincérité et de manière positive». Quant à M. Gabriel Toutounji, candidat à la présidence du parti, il a déploré que les élections se déroulent dans un climat tendu, alors que l’opinion publique n’est intéressée que par une prise de position «conforme à ses aspirations, surtout au sein des circonstances difficiles que traversent le Liban et le monde tout entier». Il a également condamné les dissensions au sein du parti «qui doit demeurer l’école de dignité et d’éthique qu’il a toujours été».
Le déballage continue au sein du parti Kataëb. Après un échange d’accusations qui dure déjà depuis plusieurs semaines, le vice-président Karim Pakradouni a répondu hier à l’ancien secrétaire général Joseph Abou Khalil. De son côté, le chef du parti, Mounir Hajj, affirme avoir œuvré pour le bien des Kataëb en avançant la date des élections, alors qu’un autre...