Libertés - Les trois derniers détenus aounistes libérés après avoir purgé leur peine - Orian, Harb et Nassif accueillis - en héros par leurs proches

300 personnes ont assisté samedi à une messe organisée par le Courant patriotique libre (CPL-aouniste) et l’association pour la défense des droits de l’homme Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés), à l’occasion de la libération des trois aounistes Tony Harb, Maroun Nassif et Tony Orian, relâchés après avoir purgé chacun une peine de 45 jours de prison à Roumieh. Maroun Nassif et Tony Harb, relâchés tôt dans la matinée, ont été accueillis en héros par leurs proches et leurs amis devant l’église Saint-Élie à Antélias, où l’association Solide, dirigée par M. Ghazi Aad, poursuivait depuis le 21 août un sit-in de protestation contre le maintien en prison des trois aounistes, arrêtés le 5 août dernier parce qu’ils distribuaient à Dora le bulletin hebdomadaire de l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun. Tony Orian, lui, a été relaxé jeudi soir. Lisant une intention, un jeune aouniste a réclamé la libération des journalistes Habib Younès et Antoine Bassil et des militants des Forces libanaises Selmane Samaha et Élie Keyrouz. À la fin de l’office, Fadel Tayyar, membre de Solide, a annoncé que l’association mettait fin à son sit-in. M. Tayyar a remercié toutes les personnes qui se sont solidarisées avec Solide durant son sit-in. L’avant-veille, Tony Orian avait lui aussi reçu un accueil chaleureux devant la même église, où l’attendait un gâteau représentant une scène du tabassage devant le Palais de justice et sur lequel avait été reproduit le message adressé par le jeune aouniste aux autorités lorsqu’il avait entamé sa grève de la faim. Le slogan «La liberté ou la mort», emprunté à l’écrivain grec Nikos Kazantzakis, avait également été tracé sur le gâteau. «Tony Orian a eu 25 ans en prison, et il fallait que nous fêtions son anniversaire en bonne et due forme», a précisé M. Aad.