Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Le Premier ministre à la BBC : Aucune présence de la « Qaida » au Liban

Dans un entretien accordé avant-hier samedi de Paris à nos confrères de la BBC, le Premier ministre Rafic Hariri a évoqué le cas de Ziad Jarrah, le jeune Libanais accusé d’avoir conduit l’un des quatre avions le mardi 11 septembre dernier. «Ziad Jarrah est sans doute l’une des victimes de ces attentats ignobles qui ont frappé les États-Unis. Et si ce n’était pas le cas, eh bien le Liban n’a rien à voir avec tout cela, ni de près ni de loin. Étant donné que le précité vit en Allemagne depuis plusieurs années, et lorsqu’il a quitté le Liban, il n’avait aucun lien avec quelque partie que ce soit», a assuré Rafic Hariri. Précisant que ces informations «étaient les seules qu’il détenait» et qu’elles étaient en possession des Américains. «La famille du jeune homme est une famille très respectable. C’est une famille connue et aucun de ses membres n’a une quelconque relation avec l’une ou l’autre de ces organisations connues», a-t-il ajouté. Au sujet de la «liste» remise par l’ambassadeur US Vincent Battle aux responsables libanais, et à la question de savoir si celle-ci constituait une énumération de personnes «wanted», le Premier ministre a estimé que ladite liste «comportait les noms de certaines personnes de nationalités non libanaises. Et personne ne sait si ces gens-là vivaient au Liban ou ailleurs : ils ont quitté le pays depuis un certain temps. En vérité, tous les noms présents sur cette liste ne sont pas des noms libanais», a-t-il souligné. Réaffirmant d’une part «la volonté libanaise de coopérer avec les États-Unis parce que le Liban a été frappé de plein fouet par le terrorisme», et de l’autre que «le Hezbollah n’était concerné en rien par tout cela», Rafic Hariri a évoqué «la Qaida», le nom du réseau d’Oussama Ben Laden, et l’éventualité de la présence de certains de ses membres. «Il y a eu des batailles à l’époque du gouvernement précédent avec certaines fractions fondamentalistes au Liban-Nord. C’étaient les événements de Denniyé, au cours desquels certains soldats de l’armée ont trouvé la mort, de même que des Libanais et des étrangers. Il a été dit à l’époque que certains d’entre eux appartenaient au réseau Ben Laden. Des procès sont en cours actuellement au Liban, ils concernent quelques-unes des personnes qui avaient été arrêtées», a-t-il indiqué, niant catégoriquement la présence des membres du réseau Ben Laden au Liban, «ou d’autres organisations similaires». Concernant la communication téléphonique qu’il a eue il y a quelques jours avec le secrétaire d’État américain Collin Powell, il a indiqué que ce dernier «l’avait remercié, au nom des États-Unis, pour la position libanaise et pour la coopération du Liban avec les USA afin de combattre le terrorisme. Nous avons d’ailleurs précisé à M. Powell que cette lutte était essentielle pour nous, parce que le terrorisme est en contradiction avec nos principes, notre religion, tout ce en quoi l’on croit… Nous lui avons également dit que pour mettre un terme au terrorisme, il fallait trouver une solution à la crise au Proche-Orient et, par là, appliquer les résolutions internationales», a-t-il ajouté. Indiquant qu’il n’envisageait pas pour l’instant une visite à Washington, sauf si celle-ci était «justifiée». Rappelant enfin l’importance du fait que l’Union européenne appuie la nécessité d’une «paix juste et globale» dans la région et basée sur l’application des résolutions internationales – «C’est la première fois que ce problème est soulevé depuis le 11 septembre», a-t-il indiqué – le Premier ministre a refusé l’adéquation entre terrorisme et islam. «Le monde entier est aux côtés des États-Unis dans une volonté commune de punir toute personne qui, de près ou de loin, est liée à cet acte terroriste qui a frappé les USA. Un grand pays, le Pakistan, musulman à 87 %, a exprimé, et d’une façon entière, son souhait de participer à la lutte contre le terrorisme. Comment accuser après cela les musulmans de terrorisme ?», a-t-il demandé.
Dans un entretien accordé avant-hier samedi de Paris à nos confrères de la BBC, le Premier ministre Rafic Hariri a évoqué le cas de Ziad Jarrah, le jeune Libanais accusé d’avoir conduit l’un des quatre avions le mardi 11 septembre dernier. «Ziad Jarrah est sans doute l’une des victimes de ces attentats ignobles qui ont frappé les États-Unis. Et si ce n’était pas le...