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Actualités - CHRONOLOGIES

La transition du pouvoir s’annonce délicate

L’éventuelle succession de l’émir du Koweït s’annonce délicate, son prince héritier, Saad al-Abdallah al-Salem al-Sabah, ayant lui aussi des ennuis de santé. Le Koweït, membre de l’Opep, est l’un des principaux producteurs de pétrole du monde avec une production de 2 millions de barils/jour.Si l’émir Jaber venait à mourir, le prince héritier, cheikh Saad, 71 ans, qui est aussi Premier ministre depuis 1978, deviendrait automatiquement chef de l’État. Cette succession se ferait en fonction d’un système d’alternance sur le trône entre les deux branches de la famille régnante, les al-Salem, dont est originaire cheikh Saad, et les al-Jaber, à laquelle appartient l’émir. Cheikh Saad est un lointain cousin de l’émir Jaber qui l’a nommé prince héritier en 1978. Onze gouvernements en 23 ans À la demande de l’émir, cheikh Saad a formé en février l’actuel gouvernement, le onzième qu’il dirige sans interruption depuis 1978. Mais en raison d’ennuis de santé et sur instruction de ses médecins, il a dû déléguer ces dernières années de vastes pouvoirs au ministre des Affaires étrangères, Sabah al-Ahmed al-Sabah, frère de l’émir. Le prince héritier souffre depuis de nombreuses années de problèmes de santé. Il a regagné en juillet dernier son pays après plusieurs semaines de convalescence en Grande-Bretagne. En 1997, il avait subi une opération au côlon. Depuis, il a effectué de multiples séjours en Grande-Bretagne et aux États-Unis, notamment dans un hôpital de la marine américaine dans le Maryland, pour des «examens médicaux de routine» et des périodes de convalescence. Informations exagérées Un diplomate d’un pays du Golfe avait indiqué fin 1999 que cheikh Saad était atteint d’un cancer du côlon, ce qui a été «catégoriquement démenti» par les officiels koweïtiens. En novembre 1999, cheikh Saad avait fait une chute au Parlement et avait ensuite indiqué que son voyage aux États-Unis avait été décidé «sur le conseil des médecins» et pour «couper court aux spéculations et informations exagérées» sur sa santé. À chaque voyage à l’étranger pour y subir des «examens médicaux», des communiqués officiels répétaient les assurances au sujet de la santé de cheikh Saad, un sujet qui animait le débat sur la transition du pouvoir. Cheikh Saad avait lui-même confié début 2000 que ses médecins lui avaient conseillé de «ne pas trop (se) fatiguer et de déléguer les tâches de moindre importance à (ses) collègues». Divergences persistantes entre les prétendants La délégation d’une partie des prérogatives du Premier ministre continue de susciter des divergences entre les deux principaux membres de la famille régnante, prétendants à assurer ces prérogatives : le chef de la diplomatie koweïtienne et le ministre de la Défense Salem Sabah al-Salem al-Sabah. Cheikh Sabah fait partie de la branche des al-Jaber, alors que le ministre de la Défense est issu de la branche des al-Salem. Les membres des deux branches sont des descendants du Grand Moubarak, qui a régné jusqu’en 1915. Seuls les descendants du Grand Moubarak, considéré comme le fondateur du Koweït moderne, peuvent devenir émir ou prince héritier, selon la Constitution.
L’éventuelle succession de l’émir du Koweït s’annonce délicate, son prince héritier, Saad al-Abdallah al-Salem al-Sabah, ayant lui aussi des ennuis de santé. Le Koweït, membre de l’Opep, est l’un des principaux producteurs de pétrole du monde avec une production de 2 millions de barils/jour.Si l’émir Jaber venait à mourir, le prince héritier, cheikh Saad, 71 ans,...