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Actualités - CHRONOLOGIES

Justice - Lettre ouverte de Habib Younès à Chirac - Relaxation des deux prévenus FL, - Chamati et Abou Chebl

Le juge unique statuant en matière pénale à Jbeil et Jounieh, M. Georges Harb, a approuvé hier une demande de remise en liberté de deux prévenus des Forces libanaises MM. Fady Chamati et Saoud Abou Chebl, sous caution monétaire de 500 000 LL chacun. Les deux hommes avaient été arrêtés sous le chef d’accusation d’«appartenance à un parti dissous» et pour avoir «scandé des slogans interdits». Par ailleurs, M. Antoine Bassil, de la MBC, arrêté le 15 août pour contact avec Israël, attend toujours d’être interrogé. Le juge d’instruction militaire M. Abdallah Hajje s’est abstenu en effet d’interroger M. Bassil, en attendant que la Cour de cassation militaire se prononce sur l’exception de forme soulevée par son avocat, M. Antoine Chamar, rejetée en première instance. Signalons pour finir que M. Habib Younès, secrétaire de rédaction au quotidien al-Hayat, bureau libanais, arrêté le 18 août sous le chef d’inculpation de contact avec Israël, a adressé de la prison de Roumié, où il attend son jugement, une lettre ouverte au président français Jacques Chirac. Aux accusations lancées contre lui d’avoir «entrepris des contacts avec l’ennemi israélien à Chypre», M. Younès répond que «toute sa vie témoigne à quel point il est attaché au respect de la loi libanaise». Voici le texte de la lettre adressée par M. Younès au chef de l’État français : « À l’attention de Monsieur Jacques Chirac, président de la République française «Permettez-moi de vous adresser cetter lettre depuis la prison de Roumié, Beyrouth (Liban), mon lieu de détention après mon arrestation le 18 août 2001. Je m’adresse également à vous en ma qualité de journaliste au quotidien arabe al-Hayat. «Tout d’abord, je ne manquerai pas de vous exprimer mes remerciements les plus sincères de m’avoir accordé cette attention et cette possibilité de vous écrire, afin de vous exposer ma situation. Je suis accusé d’avoir entrepris des contacts avec l’ennemi israélien à Chypre, acte sanctionné par la loi libanaise. Or, ma vie entière prouve à quel point je me suis attaché au respect de la loi libanaise, aux fondements et valeurs de l’État libanais, à savoir l’entente nationale et le dialogue, dans le respect de l’autre et de sa différence. N’avons-nous pas au Liban hérité de notre mère, la France, ce principe du respect de l’autre ? «Le Liban s’apprête bientôt à accueillir le sommet de la francophonie en octobre prochain. J’avais prévu une série d’articles et d’entrevues à cette occasion. Or, il me semble que je manquerai à mon devoir professionnel cette fois-ci, vu la lenteur des procédures judiciaires. En outre, et au plan personnel, je suis père de famille et j’ai appris que mon père est gravement malade et mon avocat a déposé une demande de libération afin que je puisse lui faire mes adieux. «En conclusion, permettez-moi de vous affirmer encore une fois que si je n’avais pas cru fermement à la liberté et à la démocratie en France, je n’aurais pas écrit cette lettre pour vous demander une attention particulière lors de vos rencontres avec les responsables libanais. «Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes remerciements les plus sincères».
Le juge unique statuant en matière pénale à Jbeil et Jounieh, M. Georges Harb, a approuvé hier une demande de remise en liberté de deux prévenus des Forces libanaises MM. Fady Chamati et Saoud Abou Chebl, sous caution monétaire de 500 000 LL chacun. Les deux hommes avaient été arrêtés sous le chef d’accusation d’«appartenance à un parti dissous» et pour avoir...