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Actualités - CHRONOLOGIES

Terrorisme - Les proches de Ziad Jarrah confirment l’ouverture d’une enquête - Efforts décuplés pour montrer la fermeté - du Liban à l’égard des islamistes

Pour dissiper tout doute sur une éventuelle implication du Liban dans les attentats terroristes de New York et de Washington, la justice libanaise serre les vis et se démène pour éradiquer tout ce qui pourrait de près ou de loin se rapporter à Oussama Ben Laden. Bien avant qu’Interpol ne formule sa demande officielle de renseignements sur Ziad Jarrah (l’un des 19 présumés pirates de l’air), la police avait entamé sa propre enquête. Pourtant, le procureur général Adnane Addoum a démenti hier avoir reçu une lettre d’une partie étrangère réclamant des informations sur une liste de noms. Addoum s’est contenté de préciser avoir reçu une lettre officielle demandant des détails sur le passeport de Ziad Jarrah, renouvelé à Bonn. Il a en tout cas rappelé que la seule partie habilitée à donner ce genre d’informations est le parquet général près la Cour de cassation. Ce démenti intervient suite à des informations rapportées hier et faisant état d’une enquête de la police libanaise sur Ziad Jarrah et sa famille. Ilse sort de son silence Selon ces informations, les agents de l’ordre se sont rendus chez la famille de Ziad Jarrah à Marj, dès mardi soir, pour interroger ses parents et ses proches. L’oncle du jeune homme de 27 ans, Jamal, (désigné porte-parole officiel de la famille) a reconnu avoir reçu des policiers qui, a-t-il dit, ont posé toutes sortes de questions sur Ziad, son passé scolaire, ses goûts, ses voyages et son comportement. Jamal a aussi confié être entré en contact téléphonique avec l’amie allemande de son neveu Ilse, en présence des policiers. Auparavant, Jamal Jarrah avait pourtant déclaré que la jeune femme était injoignable, placée en état d’isolement par la police allemande. En tout cas, elle aurait déclaré à Jamal Jarrah avoir affirmé à la police allemande ne pas connaître les deux autres terroristes présumés Mohamed Atta (Égyptien) et Marwan al-Chehhi (Émirati), membres de la «cellule dite de Hambourg». Rappelons que, selon le FBI, le nom de Ziad Jarrah figurerait parmi les passagers du Boeing 757 de la United Airlines qui s’est écrasé en Pennsylvanie le 11 septembre. La justice allemande a ouvert une information judiciaire sur une association constituée à Hambourg, formée de jeunes Arabes «ayant des convictions islamistes». Mais le procureur général fédéral a précisé que, jusqu’à présent, rien ne permettait d’établir un lien entre cette association et le réseau de Ben Laden. Ben Laden, Abou Mahjane et les petits truands Au Liban, en tout cas, le fameux acte d’accusation sur les incidents de Denniyé, en décembre 1999, qui avait évoqué un lien entre les inculpés, notamment leur chef décédé Bassam Kenj, et Ben Laden, en passant par l’insaissable Abou Mahjane, est exhumé, pour bien montrer que, bien avant les attentats de New York et de Washington, le Liban avait décidé d’être ferme avec cette mouvance islamiste. Le procès de cette grave affaire doit reprendre avec la rentrée judiciaire. D’ici là, les avocats des 17 inculpés arrêtés auront probablement pris soin d’enjoindre à leur clients de nier les faits précédemment reconnus pour obtenir la clémence de la cour de justice et réduire l’ampleur de leur action. Toujours dans le cadre du durcissement général à l’égard des islamistes, le tribunal militaire présidé par le brigadier Maher Safieddine a condamné hier à la peine capitale Hassan Khalil Rahim et Houssam Ahmed Hazim, tous deux liés au groupe Esbet Ansar dirigé par Abou Mahjane et soupçonné de faire partie des groupes extrémistes islamistes. Les deux hommes, ainsi que des complices, condamnés à des peines de prison, ont été accusés de former une bande chargée de piller les gens au Akkar et à Tripoli. Les temps sont décidément durs pour les petits et les grands criminels…
Pour dissiper tout doute sur une éventuelle implication du Liban dans les attentats terroristes de New York et de Washington, la justice libanaise serre les vis et se démène pour éradiquer tout ce qui pourrait de près ou de loin se rapporter à Oussama Ben Laden. Bien avant qu’Interpol ne formule sa demande officielle de renseignements sur Ziad Jarrah (l’un des 19 présumés...