Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSES

Le Liban ne dévie pas de sa ligne de conduite

Les trois présidents, réunis pour préparer la tournée qu’effectue à l’étranger le Premier ministre (véritable chef de la diplomatie libanaise), sont convenus de ne pas dévier de la ligne de conduite adoptée depuis le retrait israélien l’an dernier. Ces constantes, M. Rafic Hariri, qui a pris soin de se rendre à Damas, les répète à Paris. Et pourrait, si on lui en laisse l’occasion, les développer à Washington même. Où l’ambassadeur Farid Abboud a participé à une rencontre des diplomates arabes avec les ténors spécialisés du Département d’État, ces vieilles connaissances que sont pour nous MM. William Burns, David Satterfield et Ryan Crooker. Selon les indications fournies à Beyrouth, les responsables US, notamment le sous-secrétaire d’État Burns, se sont montrés plutôt nerveux durant cette session. Probablement parce qu’ils se sont trouvés confrontés à des thèses mettant en relief la nécessité pour l’Amérique de se montrer moins partiale en faveur d’Israël. Et de comprendre que la lutte contre le terrorisme, au-delà de la condamnation totale qu’il induit, reste largement conditionnée par l’instauration d’une paix équitable au Moyen-Orient. Cette position est évidemment partagée par le Liban officiel. Qui maintient ses résolutions antérieures. À savoir pas de paix séparée, jumelage avec la Syrie, appui à la résistance hezbollahie et pas d’envoi de l’armée dans la zone frontalière Sud. Beyrouth fustige les attentats terroristes de Manhattan et de Washington. Mais estime que les États-Unis doivent avancer des preuves formelles avant de s’engager dans des frappes. Ou de poser à tel ou tel pays des conditions déterminées. Cependant, maintenant, le ministre de l’Information, M. Ghazi Aridi, infirme les premières informations filtrées par des sources responsables. Il précise que Washington n’a pas présenté une liste de suspects à arrêter. En fait, chaque année, les USA renouvellent, dans leur rapport sur le terrorisme, la demande de juger les auteurs de crimes les visant remontant aux années quatre-vingts. Lors de la dernière édition, indiquent des sources informées, le Liban a répondu par une demande de réciprocité. C’est-à-dire qu’il a demandé qu’on lui livre les responsables des victimes libanaises tombées par suite du bombardement effectué en 1983 par le croiseur New Jersey. Et de même, l’arrestation des suspects impliqués dans une tentative d’assassinat de sayyed Mohammed Hussein Fadlallah. Pour en revenir au dernier mémoire américain, il n’y est pas question du Hezbollah ou du déploiement de l’armée au Sud. Mais Washington a remis à Beyrouth, comme à toutes les autres capitales, sept demandes relatives à l’éradication du terrorisme. Le ministre indique ensuite que le Liban a répondu à cette requête. En rappelant qu’il a déjà frappé à Denniyé les bases de la Qaeda d’Oussama Ben Laden. Quant au Palestinien Abou Mahjane, ajoute M. Aridi, il se trouve, avec ses hommes, à l’abri dans un camp dont l’accès se trouve interdit aux autorités libanaises, du fait que ce dossier est lié à celui de l’ensemble de la région. Pour le reste, les autorités libanaises coopèrent à fond avec les Américains, en leur fournissant toutes les données d’informations requises au sujet des Libanais tués à bord des avions missiles de Manhattan, du Pentagone et de Pennsylvanie. Cela étant, une source ministérielle précise que Washington admet désormais qu’il ne doit pas chercher à faire pression sur le Liban en rouvrant les dossiers de la guerre domestique, la page ayant été tournée avec Taëf dont les USA sont le coparrain.
Les trois présidents, réunis pour préparer la tournée qu’effectue à l’étranger le Premier ministre (véritable chef de la diplomatie libanaise), sont convenus de ne pas dévier de la ligne de conduite adoptée depuis le retrait israélien l’an dernier. Ces constantes, M. Rafic Hariri, qui a pris soin de se rendre à Damas, les répète à Paris. Et pourrait, si on lui en...