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Actualités - CHRONOLOGIES

Les autorités devraient considérer nulles toutes les procédures judiciaires - La FDHDH se penche sur les arrestations et les exactions du mois dernier

La Fondation des droits de l’homme et des droits humanitaires (FDHDH) a appelé hier «à la libération de Selmane Samaha et d’Élie Keyrouz, accusés de recel d’informations dans l’affaire Toufic Hindi. Leur arrestation, qui dure depuis 40 jours, va à l’encontre du délit dont ils sont accusés et qui est passible d’une peine de prison peut-être moins lourde que la période actuelle de leur détention». La FDHDH a tenu une conférence de presse à l’hôtel Holiday Inn Martinez au cours de laquelle les détails des arrestations du mois dernier dans les rangs de l’opposition et les diverses exactions commises ont été passés en revue et commentés. L’ONG a émis plusieurs remarques à ce sujet, mettant l’accent sur les irrégularités des arrestations et des interrogatoires. «Les personnes arrêtées ne faisaient qu’exprimer pacifiquement leur opinion politique ; leur arrestation va à l’encontre des conventions internationales sur la liberté d’opinion et l’activité politique», indique un communiqué de l’association. «L’affaire Toufic Hindi et ses compagnons contient plusieurs irrégularités, relatives notamment à l’interrogatoire et aux retards dans la procédure. Les accusés ont été, entre autres, obligés de signer le texte de leur déposition sans le lire. Il faut également ajouter les atermoiements dans la procédure. De plus, jusqu’à présent, l’acte d’accusation n’a pas été rendu public», relève le texte. L’ONG qualifie d’«abusives» toutes les arrestations effectuées, et ce conformément à la définition du Haut-Commissariat pour les droits de l’homme aux Nations unies. Elle invite les autorités à «considérer toutes les procédures judiciaires comme nulles, car elles se fondent sur des aveux extorqués sous la torture, du moins psychique». «Il est évident que les interrogatoires et les jugements rapides portent atteinte à la justice mais les longues périodes d’arrestation et les retards mis à traduire les accusés en justice sont également une forme d’injustice», souligne le communiqué. La FDHDH appelle également à «juger les responsables du tabassage des étudiants devant le Palais de justice le 9 juillet dernier». Revenant sur l’affaire du magistrat Riachi, l’association souligne l’importance «de préserver l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs».
La Fondation des droits de l’homme et des droits humanitaires (FDHDH) a appelé hier «à la libération de Selmane Samaha et d’Élie Keyrouz, accusés de recel d’informations dans l’affaire Toufic Hindi. Leur arrestation, qui dure depuis 40 jours, va à l’encontre du délit dont ils sont accusés et qui est passible d’une peine de prison peut-être moins lourde que la...