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Actualités - CHRONOLOGIES

Témoignage - Les parents du jeune Libanais réfutent la thèse US - Ziad Jarrah ne s’intéressait qu’aux sciences

Notre confrère de l’AFP, Salim Yassine, s’est rendu dans la localité de Marj, dans la Békaa, où il a rencontré la famille de Ziad Jarrah, l’un des auteurs présumés des attentats perpétrés le 11 septembre dernier à New York. Nous reproduisons ci-dessous le témoignage des parents du jeune homme disparu. «Ziad a toujours voulu devenir pilote. Il ne s’intéresse qu’aux sciences et poursuit des études de génie aéronautique dans ce but». Samir Jarrah répugne à parler au passé de son fils, un des auteurs présumés des attentats du 11 septembre aux États-Unis. Il reçoit les visiteurs dans sa petite villa de deux étages à Marj, une bourgade de 15 000 habitants dans la Békaa. À l’exception de ses proches parents, une famille aisée de Marj, peu de gens disent connaître Ziad dans cette agglomération de musulmans sunnites avec lesquels cohabite une poignée de chrétiens. Entouré de parents et d’amis, Samir Jarrah, paisible fonctionnaire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), est inquiet. Mais ni lui ni les autres personnes présentes, dont des femmes vêtues à l’occidentale, ne portent le deuil. Il jure que son fils l’a appelé la dernière fois dimanche soir de Miami, en Floride, pour réceptionner le virement de 2 700 dollars, envoyé le 4 septembre de Beyrouth par sa mère, via la société américaine de transferts de fonds, Western Union. «Au téléphone, sa voix était enthousiaste. Il m’a répété qu’il comptait terminer un second semestre dans une école de pilotage de Miami avant de regagner l’Allemagne», raconte-t-il. Son oncle Jamal, cadre supérieur de la Banque Méditerranée appartenant au Premier ministre Rafic Hariri, s’élève contre la presse qui «raconte n’importe quoi». «Quelqu’un rencontré dans la rue a dit à la chaîne américaine CNN et au journal as-Safir que Ziad était en Afghanistan il y a 18 mois et même qu’il s’est battu en Tchétchénie (...). Des gens cherchent à nous porter du tort», affirme-t-il. Les Jarrah sont des notables. La famille compte un colonel de la Sûreté générale, Nazem Jarrah, basé à Zahlé. «Pour l’instant, Ziad est porté disparu. Aux autorités américaines et libanaises de nous donner des indications sur son sort», souligne Jamal. Il insiste : son neveu n’a pas le profil d’un intégriste musulman. «Il vivait depuis quatre ans à Hambourg, avait une fiancée allemande, ne s’est jamais intéressé à la politique et n’était même pas pratiquant». «Il a d’ailleurs effectué sa scolarité dans des écoles chrétiennes, au Collège patriarcal et à La Sagesse, à Beyrouth, et en famille, nous ne sommes pas très portés sur l’éducation religieuse», dit-il. Cela suscite l’indignation d’un membre de l’assistance. «Faut-il désormais pour les musulmans exhiber un certificat de non-pratiquant pour ne pas être soupçonné de terrorisme», s’exclame-t-il.
Notre confrère de l’AFP, Salim Yassine, s’est rendu dans la localité de Marj, dans la Békaa, où il a rencontré la famille de Ziad Jarrah, l’un des auteurs présumés des attentats perpétrés le 11 septembre dernier à New York. Nous reproduisons ci-dessous le témoignage des parents du jeune homme disparu. «Ziad a toujours voulu devenir pilote. Il ne s’intéresse...