Grèce - Violence préoccupante - entre détenus dans les prisons

La violence entre prisonniers, notamment entre étrangers, est devenue préoccupante dans les prisons grecques surchargées, selon deux rapports du Comité européen antitorture (CPT) du Conseil de l’Europe publiés hier à Strasbourg. Dans le premier rapport, sur une visite effectuée en mai-juin 1997, le CPT relève une augmentation des actes de violence entre détenus, «souvent en rapport avec des conflits entre différents groupes de prisonniers étrangers». Pourtant, rappelle le CPT, «la protection des prisonniers contre d’autres prisonniers qui pourraient leur vouloir du mal» fait partie des devoirs des autorités pénitentiaires. Dans le deuxième rapport, sur une visite effectuée en octobre-novembre 1999, le comité insiste sur la situation du centre de détention juvénile d’Avlona, où cette violence est «le principal défi» lancé au directeur et de son personnel. Par ailleurs, «le problème ancien de la surpopulation dans les établissements pénitentiaires civils est devenu encore plus aigu», précise le CPT. «Il y avait 7 720 prisonniers lors de la visite de 1999, pour une capacité officiellement de 4 700 places (comparés aux 5 452 prisonniers pour 4 332 places en 1997)», ajoute-t-il. Le gouvernement grec, dans sa lettre de réponse, ne conteste pas cette situation, expliquant qu’un programme de construction de dix nouvelles prisons est en cours et que la surpopulation est due en partie au «problème écrasant» de l’augmentation du nombre des prisonniers étrangers.