Actualités - CHRONOLOGIES
Les Palestiniens déplorent les pertes humaines… et la politique des USA
le 13 septembre 2001 à 00h00
Après avoir spontanément célébré mardi les attentats aux États-Unis, les Palestiniens des camps du Liban ont déploré mercredi la mort d’innocents, tout en espérant que Washington mène à l’avenir une politique «plus juste» dans le monde. Après l’euphorie passagère, les Palestiniens ont repris mercredi leur rythme de vie ordinaire, sans toutefois exempter les États-Unis de leurs responsabilités. Des jeunes, rassemblés dans un garage d’une ruelle du camp de Chatila à Beyrouth, écoutent les nouvelles diffusées par une radio. «Ils donnent des informations sur les attaques en Amérique, mais ce qui nous intéresse, nous, c’est que les Israéliens ont tué aujourd’hui 10 Palestiniens... Et vous savez comment? Avec des armes américaines!», s’exclame Ali, un mécanicien de 22 ans. Sultan Aboul Aynaïn, chef au Liban du Fateh du président palestinien Yasser Arafat, a nié l’ampleur des manifestations de joie mardi parmi les réfugiés. «Ce n’étaient que quelques jeunes écervelés qui exprimaient leurs sentiments à la sortie de l’école», a-t-il affirmé . «Le peuple palestinien est solidaire des familles des victimes. Les Américains vivent aujourd’hui le cauchemar que le peuple palestinien vit depuis un demi-siècle», a-t-il affirmé. «Au nom du peuple palestinien, je dénonce cet acte immoral. Des innocents sont victimes du terrorisme international organisé. Nous, Palestiniens, sommes parmi eux», a-t-il souligné. Les tirs de joie ont fait deux blessés, au camp de Aïn Héloué, précise un rapport de police... Une manifestation de liesse a également été organisée à Baal Mohsen, un quartier de Tripoli, où de la pâtisserie orientale a été proposée aux passants et aux automobilistes.
Après avoir spontanément célébré mardi les attentats aux États-Unis, les Palestiniens des camps du Liban ont déploré mercredi la mort d’innocents, tout en espérant que Washington mène à l’avenir une politique «plus juste» dans le monde. Après l’euphorie passagère, les Palestiniens ont repris mercredi leur rythme de vie ordinaire, sans toutefois exempter les ...
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