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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-USA - « Nul ne peut accepter ce qui s’est passé » à New York et à Washington, réaffirme le Premier ministre - Hariri cautionne par avance une « punition » américaine contre les auteurs de l’attaque

Le chef du gouvernement Rafic Hariri a estimé hier sur CNN que les États-Unis ont le droit de punir les auteurs de l’attaque terroriste de mardi contre New York et Washington, quelle que soit leur identité, à condition de détenir toutes les preuves de leur implication. Longuement interrogé par la chaîne américaine, M. Hariri a commencé par réitérer sa condamnation des incidents. «Ici, au Liban, tout le monde est choqué par les attaques», a-t-il déclaré. «Nous suivons tous ce qui se passe et nous sommes de cœur avec le peuple américain, avec chaque famille américaine et avec chaque citoyen, parce que nous avons souffert dans le passé d’actes terroristes et que nous savons ce que c’est», a-t-il ajouté. «Beaucoup de Libanais vivent aux États-Unis. Moi-même, j’ai trois enfants entre Washington et New York», a ajouté M. Hariri. Il a souligné qu’en ce qui concerne l’identité des auteurs du massacre, il ne voulait pas «sauter aux conclusions». «Ce n’est pas encore le moment de le faire. Il nous faut d’abord disposer de toutes les données», a-t-il dit. «Nous avons toute confiance dans le peuple des États-Unis et dans ses responsables pour trouver les auteurs des attaques. Nous soutiendrons toute action contre le terrorisme, contre ce que nous avons vu à New York et à Washington», a lancé le Premier ministre. «Si les preuves sont établies, tout le monde sera d’accord (avec une riposte américaine) car nul ne saurait accepter ce qui s’est passé mardi. Nous avons vu des enfants, des femmes, des hommes courir dans les rues, terrifiés. Cela est contraire à nos religions, à tous les principes auxquels nous croyons», a-t-il poursuivi. À la question de savoir ce qu’il avait à dire au peuple américain lorsque ce dernier voit les images d’allégresse venues du monde arabe après les attaques, M. Hariri a répondu : «J’ai vu cela sur certaines chaînes de télévision. Il s’agit d’un nombre restreint de personnes, et notamment des enfants. Mais elles n’expriment pas le sentiment du monde arabe et du monde islamique. Comment peut-on être heureux quand on voit des gens, des civils, tués de la sorte ?», s’est-il interrogé. Prié de préciser si le gouvernement libanais était disposé à fournir éventuellement des renseignements aux autorités américaines, le Premier ministre a répondu : «Nous sommes prêts à aider si on nous le demande. De toutes les manières, j’ai été le premier dirigeant du monde arabe à adresser mes condoléances et à exprimer mon rejet de ce qui s’est passé». Interrogé enfin sur le sérieux de la piste du milliardaire Oussama Ben Laden, M. Hariri a dit : «Qui que ce soit, les Américains ont le droit de le punir, à la seule condition qu’ils en soient sûrs et qu’ils soient en possession de toutes les preuves».
Le chef du gouvernement Rafic Hariri a estimé hier sur CNN que les États-Unis ont le droit de punir les auteurs de l’attaque terroriste de mardi contre New York et Washington, quelle que soit leur identité, à condition de détenir toutes les preuves de leur implication. Longuement interrogé par la chaîne américaine, M. Hariri a commencé par réitérer sa condamnation des...