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Actualités - CHRONOLOGIES

Allemagne - Le fléchissement de la croissance - va peser sur le budget 2002

Le fléchissement de la croissance en Allemagne aura probablement des répercussions sur le budget 2002 de la première économie de la zone euro, a reconnu mardi le grand argentier allemand, Hans Eichel, qui a toutefois maintenu ses objectifs de réduction de déficit budgétaire. «Il est clair que la croissance a perdu beaucoup de son élan et l’effet va se faire sentir aussi l’an prochain», a averti le ministre des Finances lors de la présentation du budget 2002 devant les députés du Bundestag, la Chambre basse du Parlement. Prévu jusqu’à vendredi, le débat a été interrompu dans l’après-midi jusqu’à nouvel ordre après les attentats aux États-Unis, a annoncé la présidente de la session, Anke Fuchs. Dans la matinée, le ministre des Finances avait admis que les recettes fiscales cette année seraient inférieures aux prévisions effectuées par le gouvernement au printemps dernier. Actuellement, les rentrées d’impôts sont «relativement conformes aux prévisions», a-t-il toutefois noté. Il s’est refusé à donner toute indication chiffrée en arguant que les nouvelles estimations du gouvernement seraient publiées en novembre. Outre la réduction attendue des recettes fiscales, les dépenses pour le chômage pourraient augmenter en raison de la progression du nombre de demandeurs d’emplois, a-t-il prévenu. Mais ces dépenses supplémentaires pourraient être compensées à travers d’«autres mesures», s’est-il empressé d’ajouter. Compte tenu du ralentissement économique, le ministre a repris à son compte les doutes déjà émis par le chancelier Gerhard Schröder d’atteindre l’objectif de réduction du chômage en dessous de 3,5 millions de sans-emploi en 2002. En dépit du ralentissement de l’économie allemande, durement frappée par le fléchissement américain, M. Eichel entend maintenir une stricte discipline budgétaire. L’objectif est de «sortir du piège des dettes» et de parvenir à l’équilibre du budget fédéral en 2006. L’Allemagne entend à terme se conformer ainsi à ses engagements européens en la matière. Même si l’économie n’atteindra pas les 2,25 % de croissance officiellement prévus au printemps dernier, il est exclu de relancer l’économie par des mesures qui accroîtraient le déficit budgétaire, a réaffirmé le ministre que la presse surnomme «Hans de Fer». «Prenez l’exemple du Japon. Ce pays essaye depuis des années de relancer son économie à travers d’importantes mesures. Résultat : il est en récession et a un déficit budgétaire deux fois plus élevé que celui de l’Allemagne», a souligné M. Eichel. Et d’ajouter : la politique budgétaire doit être établie sur le long terme et ne peut être modulée en fonction de l’évolution de la conjoncture, autrement «c’est le chaos». Les dépenses doivent être «orientées vers l’avenir», a poursuivi M. Eichel. Le projet de budget 2002 – pour la première fois libellé en euros – devrait connaître une évolution modérée de ses dépenses en 2002, de 1,6 % à 247,8 milliards d’euros. Pour les trois années suivantes, les dépenses budgétaires ne devraient croître que de 1 % par an pour atteindre 254,4 mds d’euros en 2005. De son côté, l’opposition conservatrice n’a pas ménagé ses critiques, reprochant notamment au gouvernement d’avoir, au cours de ses trois années de pouvoir, créé de nouvelles dettes qu’elle estime à 92 milliards d’euros.
Le fléchissement de la croissance en Allemagne aura probablement des répercussions sur le budget 2002 de la première économie de la zone euro, a reconnu mardi le grand argentier allemand, Hans Eichel, qui a toutefois maintenu ses objectifs de réduction de déficit budgétaire. «Il est clair que la croissance a perdu beaucoup de son élan et l’effet va se faire sentir aussi...