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Actualités - CHRONOLOGIES

Japon - Standard and Poor’s revoit à la baisse la notation de l’économie nippone

Le Japon n’est plus aussi haut qu’il l’était dans l’estime de l’agence de notation financière américaine Standard and Poor’s qui a revu hier à négatives au lieu de stables les perspectives de la note en devises et yens pour son endettement de long terme. «Une diminution des chances de mise en œuvre rapide des réformes structurelles dans un contexte de politiques macroéconomiques inefficaces a motivé le changement de perspectives», a indiqué SP pour justifier sa décision. L’agence américaine a toutefois pour le moment maintenu la note de long terme à son bon niveau de AA+ et confirmé la note A-1 pour la dette de court terme en devises et yens du Japon. «Une vraie réforme du secteur privé doit prévoir en premier lieu la liquidation des sociétés insolvables, le provisionnement de leurs dettes, l’élimination de leur capital et la vente de leurs activités productives à de nouveaux investisseurs», a estimé SP. En l’absence de vraies réformes structurelles, «les trois grandes faiblesses actuelles du pays risquent de s’aggraver et d’aboutir à ce que la situation du crédit du Japon ne soit plus cohérente avec une note double A semblable à celle accordée à d’autres gouvernements», a averti l’agence. Pour SP, les trois grandes faiblesses du Japon sont une flexibilité budgétaire limitée avec un endettement brut qui devrait atteindre 175 % du PIB d’ici à 2005, la persistance de problèmes dans le secteur financier et une politique monétaire inefficace pour enrayer la déflation. L’agence a estimé logique pour le moment de maintenir une très bonne note double A pour le Japon «en raison d’une position très forte en matière d’actifs étrangers nets dépassant les 1 000 milliards de dollars et de solides liquidités extérieures». «Le Japon est la nation créancière nette la plus riche du monde en absolu et les réserves de la Banque du Japon en or et devises dépassent les 380 milliards de dollars, le niveau le plus élevé parmi les banques centrales». L’autre raison principale motivant la conservation de cette bonne note est le fait que le yen est une devise internationale clef. «C’est la troisième devise la plus échangée du monde et elle confère au gouvernement un accès sûr aux marchés mondiaux de capitaux», selon SP. Enfin, la troisième raison justifiant le bon rating du Japon est le fait que l’économie reste «diversifiée et caractérisée par des revenus élevés». «Le pays maintient une force de travail hautement qualifiée, des positions de leader en électronique, automobile et biotechnologie et un très fort taux d’épargne du secteur privé», a rappelé SP.
Le Japon n’est plus aussi haut qu’il l’était dans l’estime de l’agence de notation financière américaine Standard and Poor’s qui a revu hier à négatives au lieu de stables les perspectives de la note en devises et yens pour son endettement de long terme. «Une diminution des chances de mise en œuvre rapide des réformes structurelles dans un contexte de politiques...