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Actualités - CHRONOLOGIES

Sécurité – Les systèmes, quels qu’ils soient, de plus en plus menacés - Ce qui est dangereux, ce n’est pas le virus, - mais la nouvelle technologie virale -

«Si l’on regarde le nombre de virus par an depuis 1986, la courbe est ascendante. Et cela va continuer. Les virus ne sont pas prêts de disparaître, quels que soient les systèmes que l’on mettra en place». Ancien responsable de la lutte antivirus pour la gendarmerie française, Marc Daniel est aujourd’hui consultant en sécurité pour une importante société informatique et ne semble pas du tout inquiet quant à son avenir. «On a commencé à parler de ver et de virus informatique en 1960. Puis, il a fallu attendre les années 80 pour voir apparaître les premiers virus sur Mac et Apple 2. Enfin, en 1986 il y a eu Brain, sur PC : le premier virus tel qu’on les connaît sur les machines actuelles», explique-t-il. Aujourd’hui, les virus font la une de l’actualité. Qu’ils s’appellent I Love you, Tchernobyl, Armagedon, Code Rouge ou Sircam, ils ne suivent pas la même procédure, mais ont tous la même finalité : rendre malade les techniciens et les utilisateurs de l’informatique. «Ce qui est dangereux, ce n’est pas le virus, c’est la nouvelle technologie virale», affirme l’ancien gendarme. En effet, depuis mi-juillet, un virus particulièrement dévastateur est en activité. Et s’il fait autant de ravages, c’est qu’ «il n’est pas détecté par les antivirus parce qu’il utilise des extensions que ses prédécesseurs n’utilisaient pas. Il se met dans un répertoire qui n’est pas scanné par défaut par les antivirus, le répertoire de la Corbeille (Recycle bin)». Pourtant, les chercheurs s’unissent pour proposer le plus vite possible un antidote à ces poisons : «Quelle que soit la marque d’antivirus que l’on prend, tous les chercheurs et éditeurs travaillent ensemble. Lorsque l’on a une nouvelle souche de virus, on la transmet. Et on échange nos informations. Il y a une grosse fraternité entre les chercheurs». En pleine explosion Le marché de l’antivirus est pourtant en pleine explosion : «Les éditeurs se font la guerre entre eux. C’est le commerce», avoue Marc Daniel. Et, selon lui, il est bien évident que le fait de médiatiser l’apparition de nouveaux virus fait leur jeu : «Certains éditeurs n’hésitent pas à diffuser massivement l’information de toute nouvelle attaque, parce que l’antivirus est le point d’entrée dans les sociétés au niveau de la sécurité informatique. À partir du moment où vous réussissez à vendre de l’antivirus à une entreprise, vous allez pouvoir, à terme, lui vendre d’autres produits». Windows est le système d’exploitation le plus utilisé. 90 % des ordinateurs en sont équipés. Les logiciels de Microsoft sont donc la proie préférée des créateurs de virus. Marc Daniel ne veut pas entrer dans la polémique : «On trouve des virus sur Linux, sur Apple et sur Microsoft. Lorsque l’on dit par exemple qu’il faut éviter les messageries Microsoft, c’est faux. Les autres sont régulièrement attaquées aussi. Microsoft est certes une grosse cible, parce que c’est un quasi-monopole et que c’est un produit payant, contrairement à Linux qui est gratuit et en open source. Mais plus il y aura d’utilisateurs de Linux, plus il y aura de virus sur Linux».
«Si l’on regarde le nombre de virus par an depuis 1986, la courbe est ascendante. Et cela va continuer. Les virus ne sont pas prêts de disparaître, quels que soient les systèmes que l’on mettra en place». Ancien responsable de la lutte antivirus pour la gendarmerie française, Marc Daniel est aujourd’hui consultant en sécurité pour une importante société informatique et...