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Actualités - CHRONOLOGIES

SOCIÉTÉ - Visite touristique et spirituelle, sous le signe des échanges interculturels - Une vingtaine de Lyonnais hôtes de familles libanaises du diocèse d’Antélias

Dans le cadre d’un jumelage entre les diocèses d’Antélias et de Lyon-Est, et à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse, une vingtaine de jeunes Lyonnais sont venus visiter le Liban, du 12 au 25 août, à l’invitation d’un groupe de Libanais, réunis sous le nom de Jeunesse troisième millénaire, appartenant à diverses paroisses du diocèse maronite d’Antélias. Les deux groupes qui s’étaient déjà rencontrés, à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse de Paris en 1997 et de Rome en 2000, se sont retrouvés avec joie au Liban le mois dernier afin de renforcer les liens déjà créés et de célébrer l’amitié et l’attachement entre Libanais et Lyonnais. Un échange à la fois culturel et spirituel qui a été rendu possible grâce à l’initiative conjuguée franco-libanaise de Gisèle Sanchez et Victor Jawhar. Tourisme, pèlerinage, culture, mais aussi agrément et échanges humains ont été au programme de cette rencontre entre les deux groupes. Un programme entièrement préparé par les jeunes Libanais et leurs familles, qui ont accueilli et logé leurs invités lyonnais, et qui visait à montrer le Liban comme une terre d’accueil, d’histoire, de culture, d’échanges pacifiques et d’ouverture entre les différentes communautés, malgré la dure épreuve que le pays a traversée. Rencontres avec des personnalités Accompagnés de leurs hôtes, les touristes lyonnais ont visité Baalbeck, Beiteddine, Deir el-Qamar, Rachana, la grotte de Jeïta, les cèdres du Chouf et de Bécharré, Ksara, le Musée national, le souk de Zouk, la réserve de Ammik ainsi que le Sud. Des moments de prière et de détente ont marqué cette tournée touristique, les jeunes ayant eu l’occasion d’effectuer quelques pèlerinages, notamment à Notre-Dame de Harissa, à Saint-Charbel, à Sainte-Rafqa, ainsi qu’à la Vallée Sainte. Plusieurs rencontres avec des personnalités religieuses et politiques ont marqué le séjour du groupe lyonnais, notamment, avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, Mgr Youssef Béchara, évêque du diocèse maronite d’Antélias, M. Dory Chamoun, président de la municipalité de Deir el-Qamar, ainsi que Gébran Tuéni, directeur du quotidien an-Nahar. Visites qui ont suscité divers témoignages de la part des jeunes Lyonnais. Aussi, le patriarche maronite a-t-il touché les jeunes Français par son attachement aux valeurs libanaises et religieuses, mais aussi par son mécontentement vis-à-vis des atteintes aux libertés. «C’est la première fois que je rencontre le patriarche maronite, raconte Stéphanie. Je ne savais pas ce qu’il symbolisait et le poids moral qu’il représentait pour les Libanais». Quant à la rencontre avec M. Tuéni dans les locaux d’an-Nahar, elle a été «inoubliable», aux dires des jeunes Lyonnais. «Cet homme chaleureux, à l’excellent français, témoigne Christiane, nous a clairement expliqué la situation, avant, pendant et après la guerre, nous parlant des souffrances endurées et de l’évolution des mentalités. Nous avons d’ailleurs bien ressenti son inquiétude quant au sort des jeunes de son pays et l’importance des paroles que nous pourrions dire en rentrant en France, autrement dit, un Liban libanais, indépendant de toute tutelle mais gardant sa spécificité de pays multiconfessionnel et construit par des Libanais». Et de continuer que le directeur d’an-Nahar lui est apparu comme un homme de dialogue, sincère et confiant dans les forces vives de son pays, ce pays qui a connu de nombreux bouleversements. À son tour, Bérangère ajoute que Gébran Tuéni «a de bonnes idées sur la paix possible entre les différentes confessions et qu’il est conscient des risques qu’il court. C’est bon de rencontrer des gens pareils, conclut-elle, et cela nous donne confiance, même à nous Français». Au terme de la rencontre, M. Tuéni a offert à chacun des membres du groupe franco-libanais un recueil de poèmes de Nadia Tuéni, intitulé Liban, 90 poèmes pour un amour, alors que les jeunes lui ont remis un cadre représentant le cèdre de Lamartine, exécuté par un élève libanais, lauréat du concours Fabriano. Par ailleurs, la tournée dans les villages du Sud a été ressentie comme une révélation pour ces jeunes Français qui n’ont pas vécu la guerre. «Nous avons senti la violence, la souffrance, nous étions en face de la réalité dure, et cela nous a donné une leçon pour mieux apprécier la paix que nous vivons en France.» Au terme de ce séjour, la promesse de nouveaux projets culturels mais aussi caritatifs a vu le jour, scellant l’amitié entre jeunes Libanais et Français des diocèses d’Antélias et de Lyon.
Dans le cadre d’un jumelage entre les diocèses d’Antélias et de Lyon-Est, et à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse, une vingtaine de jeunes Lyonnais sont venus visiter le Liban, du 12 au 25 août, à l’invitation d’un groupe de Libanais, réunis sous le nom de Jeunesse troisième millénaire, appartenant à diverses paroisses du diocèse maronite...