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Actualités - CHRONOLOGIES

LIBAN-ONU - Le coordinateur des Nations unies, outre le chef de l’État, a conféré avec Berry, Hariri et Hammoud - Lahoud à Roed-Larsen : La crise du P-O - nécessite désormais une solution radicale

Le chef de l’État Émile Lahoud, qui recevait hier le coordinateur spécial de l’Onu pour le Proche-Orient Terjé Roed-Larsen, a rappelé à ce dernier, au cours de leur entretien hier à Baabda, la position – ferme – de Beyrouth. «Le Liban estime que le stade atteint par la crise au Proche-Orient nécessite désormais un règlement radical. Qui devrait se baser sur la relance du processus de paix, une paix juste et globale, telle que préconisée par les accords de Madrid, ainsi que par les résolutions onusiennes», a indiqué le n°1 de l’État. Soulignant la nécessité «de corriger les ratés de cette opération de paix – des ratés dus à la politique israélienne agressive qui a remplacé l’opération de paix en planifications sécuritaires. Que l’État hébreu essaye d’imposer au Liban, à la Syrie et aux Palestiniens». C’est en présence du représentant personnel de Kofi Annan au Liban-Sud Staffan de Mistura que Terjé Roed-Larsen s’est entretenu avec le chef de l’État. Une visite faite à la demande du secrétaire général des Nations unies et qui s’inscrit dans le cadre d’une mission exploratoire qui mènera le coordinateur spécial de l’Onu dans plusieurs pays de la région. Ainsi que pour préparer la rencontre attendue entre le président de la République et Kofi Annan, prévue à New York , dans le cadre de la tenue de l’assemblée générale des Nations unies. Qui sera axée sur la situation dans la région. Faisant état du climat de «profonde amitié» qui a prévalu durant l’entretien, Terjé Roed-Larsen, qui sera aujourd’hui au Caire, a déclaré qu’il avait échangé avec le chef de l’État l’ensemble des différents points de vue. Et s’abstenant de commenter la mobilisation de l’armée israélienne le long de la frontière avec le Liban, il a reconnu que «la situation était très difficile au Proche-Orient et que cela nécessitait un contact étroit continu». Après Baabda, le coordinateur onusien s’est rendu place de l’Étoile, où il s’est entretenu avec le président de la Chambre Nabih Berry. Justifiant sa visite par «des recommandations reçues» de la part de Kofi Annan, il a indiqué que «les points de vue ont été concordants et la rencontre fructueuse». Quant au n° 2 de l’État, il aurait rappelé à son interlocuteur la volonté libanaise «de ne pas voir le volume et la nature des forces onusiennes touchés ou changés. Tant qu’Israël s’entêtera en Palestine et au Golan, c’est-à-dire tant qu’une solution ne sera pas trouvée, il ne faudrait même pas penser à modifier quoi que ce soit à la mission des forces internationales», aurait-il estimé. Troisième étape de l’escale beyrouthine : le palais Bustros. Où Terjé Roed-Larsen s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. En présence, outre Staffan de Mistura, du directeur des affaires politiques Nagi Abi-Assi et du chef du centre d’information des Nations unies au Liban Négib Frigi. Le chef de la diplomatie a déclaré avoir fait part au coordinateur de l’Onu de la nécessité de voir cette dernière «assumer ses responsabilités. Responsable qu’elle est de la sécurité et de la paix internationales». Lui rappelant également que les Nations unies «devraient fournir tous les efforts pour mettre un terme aux agressions israéliennes sur le peuple palestinien» et que les forces de la Finul déployées au Liban-Sud «devraient rester une force de maintien de la paix». Précisant aux journalistes qui l’interrogeaient à l’issue de son entretien que le coordinateur spécial de l’Onu lui avait fait part des résultats de ses entretiens avec l’ensemble des parties concernées. Dernière étape : Koraytem. Où Terjé Roed-Larsen s’est rendu dans la soirée pour rencontrer le Premier ministre Rafic Hariri. «Une excellente réunion, a dit le coordinateur onusien. Sauf que notre entretien a eu lieu à un moment tragique de l’histoire du monde en général, celle du peuple américain en particulier. Nous sommes tous sous le choc et hébétés par ce qui s’est passé à New York et Washington, entre autres. Ma pensée émue va vers tous les parents des victimes. Et nous avons évidemment consacré la majeure partie de notre entretien à cet événement. Mais j’ai tout de même rappelé au Premier ministre les efforts fournis récemment sur plusieurs plans par le secrétaire général de l’Onu. Notamment au niveau de la condamnation de tous les actes terroristes et de tous les actes de violence qui touchent les civils innocents. Nous ne savons sûrement pas ce qui se cache derrière les événements (d’hier) aux États-Unis, mais c’est une bonne occasion pour rappeler cela. Enfin, nous avons essentiellement évoqué la situation économique du Liban. Le Premier ministre m’a détaillé sa politique à ce niveau-là, ainsi que son programme économique. À l’Onu, nous ferons notre possible pour soutenir ce programme de réformes socio-économiques», a-t-il indiqué.
Le chef de l’État Émile Lahoud, qui recevait hier le coordinateur spécial de l’Onu pour le Proche-Orient Terjé Roed-Larsen, a rappelé à ce dernier, au cours de leur entretien hier à Baabda, la position – ferme – de Beyrouth. «Le Liban estime que le stade atteint par la crise au Proche-Orient nécessite désormais un règlement radical. Qui devrait se baser sur la...