Partis - Pakradouni expose à Sfeir - la situation au sein des Kataëb

Le vice-président du parti Kataëb, M. Karim Pakradouni, a rendu visite hier au patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à qui il a exposé la situation au sein du parti à la lumière du scrutin anticipé qui aura lieu le 4 octobre prochain en vue de l’élection d’un nouveau président du parti et des membres du bureau politique. À sa sortie du siège patriarcal de Dimane, M. Pakradouni a souligné que «les Kataëb ont une autorité spirituelle de référence qui est Bkerké, de même qu’ils ont un document de référence qui est l’Exhortation apostolique» (rendue publique par le pape Jean-Paul II lors de sa visite au Liban en 1998). «De même, a ajouté M. Pakradouni, les Kataëb ont une autorité politique de référence qui est la présidence de la République et un document politique de référence qui est le document d’entente nationale (l’accord de Taëf). Le rôle des Kataëb est de s’inspirer de ces deux autorités de référence. Leur rôle politique est de soutenir le patriarche et le président de la République. Ce rôle constitue l’essence même des Kataëb». M. Pakradouni a indiqué qu’il n’avait pas abordé avec Mgr Sfeir le détail des élections au sein du parti, précisant que «le patriarche est au-dessus des partis et des fractions». Après avoir affirmé que Mgr Sfeir est favorable à toute unification des rangs, M. Pakradouni a déclaré que «les Kataëb, parallèlement à la réunification de leurs rangs, ont un rôle à jouer au niveau de la formation d’un front libanais élargi dont l’action aurait pour fondement la démocratie, l’indépendance et la justice». Interrogé sur les informations faisant état de l’ingérence de certains services de renseignements dans les élections Kataëb, M. Pakradouni a déclaré : «Je déplore de telles accusations. Je saisis cette occasion pour condamner à voix haute et publiquement toute ingérence de n’importe quelle partie ou autorité non kataëb dans les affaires du parti. La décision au sein du parti revient aux seuls Kataëb et nul n’a le droit, que ce soient des services ou d’autres, de s’ingérer dans les affaires intérieures du parti. S’il se confirme qu’il y a une quelconque ingérence dans les élections Kataëb, je serai le premier à le dénoncer publiquement». En conclusion, M. Pakradouni a souligné qu’il existe deux courants au sein du parti : le courant traditionnel et le courant du renouveau. «Nous sommes en faveur d’un renouveau», a-t-il affirmé. Le vice-président du parti a été retenu à déjeuner par le patriarche maronite. L’ancien ambassadeur Simon Karam était présent au déjeuner. À l’issue de la rencontre, M. Karam a réaffirmé l’attachement du Rassemblement de Kornet Chehwane aux principes définis dans le document politique rendu public à l’occasion de l’annonce de la formation du Rassemblement.