Origines -

La flûte de Pan est un instrument à vent composé d’un assemblage de tuyaux (de bambou ou roseaux) de longueur décroissante, sans trous de jeu, bouchés d’un seul côté (bourdon), collés entre eux et fixés dans une embase de bois. La famille de flûtes de Pan est représentée sur les cinq continents. L’instrument le plus ancien, en os, a été découvert par des archéologues en Ukraine, au IIIe millénaire avant J.C. La simplicité conceptuelle de cet instrument et l’étendue de sa diffusion sont telles que son invention n’est attribuable à personne en particulier. En revanche, on peut distinguer plusieurs foyers importants : la Grèce antique, le monde étrusque, le monde romain -à travers lequel elle s’est diffusée dans toute l’Europe-, l’Afrique du Nord, la Chine, l’Amérique du Sud et la Mélanésie. C’est le berger roumain Fanica Luca (1894-1968) qui a fait sortir la flûte de Pan de l’oubli. Il en joue d’abord dans l’Orchestre de musique populaire de Bucarest, puis l’enseigne au conservatoire. Mais c’est son élève Zamfir qui introduira cet instrument en Occident dans les années 60, et l’améliorera : pour la vélocité et l’expression, il en change la forme qui, de plate, devient concave. Et pour les besoins d’interprétation (musique folklorique et classique), il augmente le nombre des tuyaux dans le registre grave. Le modèle de flûte de Pan le plus utilisé est de 25 tuyaux : du ré 3 au sol 6 (3 octaves 1/2), accordé en sol majeur. La première méthode de flûte de Pan imprimée est celle du Français Patrick Kersalé (Éditions Armiane, Versailles, 1996).