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Actualités - CHRONOLOGIES

Démarrage en douceur du dialogue « réaliste » Lahoud-Kornet Chehwane

Selon certains observateurs, le dialogue en panne depuis un bon bout de temps a désormais des chances d’aboutir à des résultats positifs et ce, pour les raisons suivantes : Les revendications de l’opposition particulièrement difficiles à réaliser sont d’ores et déjà exclues de ce dialogue, en l’occurrence : le retrait des forces syriennes du Liban, l’envoi de l’armée libanaise au Sud, le retour du général Michel Aoun et la libération de Samir Geagea. En outre, l’exclusion des radicaux aounistes et FL des rangs de Kornet Chehwane permet dorénavant d’édulcorer les doléances de l’opposition. Damas refuse catégoriquement dans ce cadre de discuter de son éventuel retrait et de l’envoi de la troupe libanaise au Sud. Pour la Syrie, il s’agit là en effet de deux objectifs stratégiques non négociables surtout dans les circonstances régionales actuelles. Selon les mêmes observateurs, il convient de rappeler qu’à l’époque de la présidence d’Élias Hraoui, ce dernier ainsi que MM. Nabih Berry et Rafic Hariri avaient décidé d’envoyer l’armée au Sud à condition qu’Israël s’en retire. Malgré l’appui des États-Unis et de l’Onu à cette initiative, le général Émile Lahoud, qui était alors commandant en chef de l’armée, s’y était fermement opposé. Puis les trois présidents se sont rétractés quand Damas leur a expliqué qu’il s’agissait là en fait d’un piège tendu par l’État hébreu. Une fois élu à la première magistrature de l’État, le général Lahoud s’en est tenu à la même politique malgré les pressions exercées par Washington. Il a donc réaffirmé à plus d’une reprise que l’armée ne serait envoyée aux frontières avec Israël qu’après la réalisation de la paix, l’élimination du danger de l’implantation des Palestiniens au Liban, la restitution à Beyrouth des détenus libanais en Israël et le retrait des fermes de Chebaa et du Golan. Damas a manifesté son mécontentement quand le chef du gouvernement Rafic Hariri a demandé au commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, de renforcer la présence de l’armée au Sud pour plus de stabilité et de sécurité dans la région. Le but était d’y stimuler les investissements et d’y promouvoir le développement économique. La Syrie avait cru alors que M. Hariri avait l’intention d’envoyer la troupe au Sud en réponse aux vœux de la communauté internationale. D’où quiproquo... jusqu’à ce que le Premier ministre ait expliqué aux responsables syriens ses véritables intentions. La libération de l’ancien chef des FL Samir Geagea et le retour du général Michel Aoun à Beyrouth sont deux autres sujets tabous dans le dialogue initié entre l’opposition et Baabda. Dans le premier cas, l’amnistie est tributaire de l’accord des parties concernées et d’un arrangement avec le président Lahoud, deux conditions qui ne sont pas encore réunies. Par ailleurs, si le général Aoun rentre au Liban, il est évident qu’il y orchestrera une campagne contre le système, contre Taëf et contre le président de la République, ce qui est également exclu. Bref, il est donc permis de croire que le dialogue entamé avec le chef de l’État est sur la bonne voie dans la mesure où le but recherché est de rétablir l’équilibre entre les pouvoirs. D’autre part, c’est ainsi que le président Lahoud recouvrera son prestige en tant que chef de l’État, l’image de la présidence de la République ayant été mise à mal, surtout ces derniers temps. Les mêmes sources attachent une grande importance à l’amorce du dialogue entre les Assises de Kornet Chehwane et le président Lahoud. Dorénavant, celui-ci est en mesure de donner satisfaction aux revendications réalistes de l’opposition, comme par exemple : la protection de la démocratie et la réactivation des institutions constitutionnelles, la préservation de l’indépendance du corps judiciaire, l’élaboration d’une nouvelle loi électorale garantissant une véritable représentation parlementaire, l’enquête sur les exactions commises dans le cadre des dernières rafles et arrestations...
Selon certains observateurs, le dialogue en panne depuis un bon bout de temps a désormais des chances d’aboutir à des résultats positifs et ce, pour les raisons suivantes : Les revendications de l’opposition particulièrement difficiles à réaliser sont d’ores et déjà exclues de ce dialogue, en l’occurrence : le retrait des forces syriennes du Liban, l’envoi de...