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Actualités - CHRONOLOGIES

COUTURE - Fouad Sarkis et ses créations dans les jardins du palais Sursock - Une perle, ce défilé !

À voir la rue Sursock, un vulgaire jeudi soir (avant-hier, vers 21h30), encombrée comme elle l’était par les voitures du gotha libanais, ce n’était pas difficile de deviner qu’il devait se passer quelque chose dans les jardins du palais «Dona Maria». En effet : c’est un cocktail, suivi d’un dîner assis, qui a été offert aux quelque 400 personnes invitées à assister au défilé du couturier Fouad Sarkis. Sur le carton, il était simplement précisé «tenue de soirée décontractée». La majorité du public a surtout lu les trois premiers mots, se donnant presque autant de spectacle que les mannequins sur le podium. Tout ce beau monde, en strass, en brillants et en talons, a fait connaissance autour d’un buffet, un œil toujours attentif vers les photographes et les caméras en plein travail. À 22h00, les hôtes annoncent le dîner et le groupe se dirige lentement mais sûrement vers la partie intérieure des jardins. Un attirail impressionnant de rampes de son et lumière, de projections sur écrans géants et de caméras pivotantes est installé au-dessus du podium en forme de croix et autour duquel s’organisent les tables rondes. Le thème de la soirée s’impose d’emblée, sous le signe de la «perle de Tahiti», avec plus ou moins de bonheur. Sur les vasques en pierre de la cour ont été déposées des boules en plastique gris, relayées par des centres de table en stuc en forme de coquillage et appuyés par des crustacés de petite taille sur lesquels, à droite du couvert, était délicatement placé, sur une tige de métal, le menu. Les invités s’installent, certains lorgnant avec envie une place plus proche des photographes, et les mandibules se mettent en marche. Pastèques et couronnes Quelques plats plus tard, à 23h précises, les lumières s’éteignent et les modèles de Fouad Sarkis commencent leur «catwalk» avec, sous les arcades, six «Tahitiens» tout en muscles encadrant un coquillage géant, les regardent, immobiles et patients. Grandes, bien faites et refaites, la chevelure longue et lisse surmontée d’une coque insolente, les jeunes femmes ont évolué sur le rythme tambourinant de la musique électronique. Le couturier s’est coulé dans la tendance 2002 avec des déclinaisons en couleurs et en lamé sur le denim, habillant autant la botte et l’escarpin, le jupon et le manteau que le soutien-gorge et le petit short, sans oublier les teintes acidulées (une robe pastèque est passée, juste après une autre à tissu imprimé à grosses fleurs sur fond noir). La fourrure revient en force, flirtant tantôt avec le jean (combinaison gagnante de la saison des collections parisiennes), tantôt avec des matières plus fluides. Les années 70 n’ont pas été négligées par le couturier libanais qui a montré ce soir-là un certain talent dans l’applique, sur quelques-uns de ses modèles, de petits disques aux reflets perlés. Les créateurs de bijoux Madonna Thierry, Atef Nsouli, Ramzi Zeidan et Nabil Cheaib étaient aussi de la partie et leurs pièces ont été portées (certaines parures plaquées sur le front auraient mieux fait de rester sur le cou) par les belles plantes qui ont présenté une bonne cinquantaine de robes, shorts et autres tuniques. Le dernier modèle était clairement d’inspiration tahitienne – un ensemble slip-soutien-gorge recouvert en partie d’un élément en plastique façon perle, rehaussé par une petite couronne de diamants blancs. Le couturier aux longs cheveux est venu saluer son public avant de repartir dans un sillage de feux d’artifice. Fouad Sarkis, sans présenter de modèles réellement enthousiasmants, est resté fidèle à sa ligne de conduite : kitsch et glamour à la fois. Les amateurs ont apprécié. Les autres ont beaucoup aimé le buffet.
À voir la rue Sursock, un vulgaire jeudi soir (avant-hier, vers 21h30), encombrée comme elle l’était par les voitures du gotha libanais, ce n’était pas difficile de deviner qu’il devait se passer quelque chose dans les jardins du palais «Dona Maria». En effet : c’est un cocktail, suivi d’un dîner assis, qui a été offert aux quelque 400 personnes invitées à assister...