Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Le boom du centre-ville

Actuellement, la demande se situe de plus en plus au centre-ville de Beyrouth. Bientôt, plus un endroit ne sera vacant. Alors que le marché de l’immobilier souffre dans l’ensemble des régions du pays, quelles sont les principales raisons qui font que cette zone est aujourd’hui fortement privilégiée ? Depuis le lancement du projet de reconstruction du centre-ville de Beyrouth, Solidere s’est attelée à réaliser le programme établi en exécutant durant la première étape les infrastructures qui ont englobé la protection maritime, 80 % du remblai, l’aménagement des espaces publics et verts en plus d’un certain nombre de parkings souterrains. La majorité des immeubles anciens a été également restaurée, et de nouveaux projets ont vu le jour, tels l’immeuble des Nations unies, le projet résidentiel de Saïfi et le complexe des ambassades. Nouveau démarrage de Solidere Aujourd’hui, à l’heure où le projet est entré dans sa seconde phase, et après la publication du décret relatif au nouveau plan-directeur du centre-ville ainsi que les déclarations officielles soutenant la relance du projet Solidere, la société entame une action sur plusieurs volets : Premièrement, Solidere poursuit les préparatifs pour relancer les projets de développement, tel le projet des Souks, vital pour la réactivation du centre-ville, et d’autres projets résidentiels et commerciaux entamés par la société avec pour objectif essentiel le retour de l’activité commerciale au centre qui commence à se développer, suite à la prolifération progressive de magasins, restaurants et bureaux. Solidere compte surtout sur le projet des Souks dont les éléments constitutifs, comme le Souk des joailliers, le centre d’amusement, les magasins et les trois Souks traditionnels Ayass, Tawilé et Jamil, lui attribuent un rôle-clé dans la relance de l’activité dans le centre-ville de Beyrouth. «Il faut signaler que beaucoup d’investisseurs et commerçants souhaitent participer à tous ces projets résidentiels et commerciaux et expriment clairement leur désir de retourner à la zone des Souks», affirme Nabil Rached de la société Solidere. Deuxièmement, la société œuvre en vue de réactiver les contrats de vente de terrains qui ont été bloqués durant les deux dernières années et dont le montant atteint 120 millions de dollars. Cela afin de permettre aux investisseurs, ayant signé ses contrats, de relancer leurs projets et de rattraper ainsi le temps perdu. «D’autant plus que les conditions de ces contrats n’ont pas changé et que les raisons qui ont empêché la poursuite de ces projets ont disparu avec l’adoption par le Conseil des ministres du nouveau plan-directeur du centre-ville, explique Nabil Rached. Solidere visera donc durant cette seconde phase à relancer l’investissement dans le centre-ville en aidant les investisseurs à obtenir leur permis de construction avant la fin de l’année 2001 pour qu’ils puissent entamer leurs projets dans les plus brefs délais». Méthode d’encouragement De par son infrastructure unique, son profil polyvalent et ses prix compétitifs, le centre-ville se taille la part du lion. «On assiste à une explosion de la demande pour le centre-ville, assure Édouard Noun, partenaire de Bear SARL. Aujourd’hui, et bien avant l’achèvement de l’infrastructure du centre-ville, très peu de locaux sont encore disponibles. Depuis un an, on qualifiait le centre-ville de ville fantôme, aujourd’hui c’est la région la plus vivante et la plus animée, matin et soir. La grande surprise se situe au niveau de la demande pour des bureaux, qui se poursuit à un rythme inimaginable. Les plus grandes sociétés américaines et européennes sont installées au centre-ville : Microsoft, Reuters, Amex, Ban of NY, Merill Lynch, Procter & Gamble, Sony, Coca Cola, le Centre culturel espagnol. De plus, dès aujourd’hui, des réservations pour l’année prochaine sont fixées dans la zone résidentielle inachevée, à côté du sérail». Au départ, les prix étaient pratiquement inaccessibles. Pour remédier à ce problème et promouvoir la région, la société Solidere lance un programme d’encouragement. «La principale raison du succès du centre-ville est que les prix sont relativement moins chers que ceux proposés dans les différentes régions, déclare Joe Maatouk, partenaire de Bear SARL. De plus, le centre-ville offre une infrastructure et des normes de sécurité sans égales. La formule proposée par Solidere a incité les sociétés et individus à se diriger vers le centre-ville. Les prix de base de 250 $/m2 et de 500 $/m2 pour respectivement bureaux et magasins sont fixés à moins de 40 % la première année puis à moins de 25 % la 2e année et à moins de 10 % la 3e année. Finalement, le prix de location revient à 150 $ le mètre pour un bureau et à 300 $ pour un magasin , ce qui est très raisonnable étant donné les services annexes et les prix dans les régions avoisinantes. De plus, des formules avec option d’achat sont proposées. Les propriétaires d’immobiliers au centre-ville ont également suivi cet encouragement en offrant, suivant les cas et l’emplacement, des périodes de grâce plus étalées et des prix accessibles». À l’horizon «Le projet de Solidere est un projet important et unique qui a acquis une renommée internationale et qui présente de multiples opportunités pour les investisseurs et les institutions financières, déclare Nabil Rached. Il constitue ainsi l’élément-moteur pour la relance de l’économie nationale et contribue à assurer le développement, sachant que sa valeur réelle représente une proportion importante du revenu national. D’autre part, l’accélération des formalités et de l’octroi des permis aux projets renflouera dans les prochaines années les caisses de l’État avec les taxes sur ces formalités. On compte aujourd’hui environ 400 propriétaires et locataires de magasins, de restaurants et d’institutions établis dans le centre-ville, et ce rythme, qui est en progression, entraînera la création d’opportunités d’emploi dont le Liban a, en ce moment, grandement besoin. En effet, la réactivation des opérations de vente de terrains, pour la construction de projets d’un montant de 500 millions de dollars, ouvrira la voie à de nombreuses opportunités de travail durant les cinq prochaines années. Ces projets réactiveront les sociétés de construction et les bureaux d’ingénieurs, sachant que le secteur de la construction constitue un stimulus pour la réactivation économique. Enfin, Solidere vise à compléter les travaux d’infrastructure et à poursuivre les opérations de vente des terrains et de développement, surtout le projet vital des Souks ainsi que la création d’un marché locatif dans le centre-ville, afin d’augmenter ses revenus à l’avenir, et ce dans l’intérêt de ses actionnaires et des investisseurs. La société utilise aussi tous les moyens mis à sa disposition, afin de faire du centre-ville de Beyrouth le meilleur centre-ville au Proche-Orient».
Actuellement, la demande se situe de plus en plus au centre-ville de Beyrouth. Bientôt, plus un endroit ne sera vacant. Alors que le marché de l’immobilier souffre dans l’ensemble des régions du pays, quelles sont les principales raisons qui font que cette zone est aujourd’hui fortement privilégiée ? Depuis le lancement du projet de reconstruction du centre-ville de...