arrestations - L’Ucip dénonce l’atteinte aux journalistes

L’Union catholique internationale de la presse – section Liban (Ucip) a exprimé hier son inquiétude pour l’état de la liberté de la presse et des libertés publiques au Liban. «Ces libertés vivent actuellement leurs jours les plus difficiles depuis le nouveau pacte national», a indiqué l’Ucip dans un communiqué publié hier. «Les libertés de la presse, accadémiques, de pensée et sociales font l’objet de menaces dont le but ultime est de mettre un terme à la coexistence pacifique des Libanais et à la rencontre des cultures et des communautés», a poursuivi le communiqué. L’Ucip a principalement dénoncé l’agression subie par certains membres du corps professoral universitaire. «C’est un précédent qui révèle des menaces contre les libertés accadémiques qui ont depuis toujours été une des principales caractéristiques du Liban et qui en ont fait le principal centre culturel de la région», a indiqué le communiqué qui a également dénoncé le comportement des autorités envers les deux journalistes détenus Habib Younès et Antoine Bassil. «Les autorités ont négligé un des principes fondamentaux des droits de l’homme, selon lequel l’accusé est innocent jusqu’à preuve du contraire et son inculpation par la justice compétente». Le communiqué considère que «porter atteinte aux penseurs et aux journalistes est un des aspects du sous-développement et que les personnes qui ferment les yeux sur cette réalité fuient leurs responsabilités civiles et nationales». L’Ucip s’est dit impatient de connaître les résultats de l’enquête officielle, exigée par le ministre de l’Intérieur, concernant l’identité des personnes responsables de la brutalité employée lors de la répression de la manifestation pacifique organisée devant le Palais de justice. «Il est nécessaire que les enquêtes soient transparentes et légales pour que la confiance du peuple en ses dirigeants revienne». Par ailleurs, l’Ucip considère que la réconciliation réalisée à l’issue de la visite du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, au Chouf et à Jezzine ainsi que les appels lancés en faveur de l’union de tous les Libanais par la rencontre de Kornet Chehwane, le Forum démocratique et le Congrès des libertés «constituent un point de départ pour une véritable réconciliation nationale et pour l’établissement d’un dialogue entre tous les Libanais sur des questions d’ordre national».