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Actualités - CHRONOLOGIES

Attentat de Ramallah - « Notre riposte sera dure », avertit un responsable du FPLP - Manifestations dans les camps palestiniens - et menaces contre les intérêts US

Un membre du comité exécutif du Front populaire de la Palestine (FPLP) Abou-Ali Talal, qui réside dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué, a menacé hier de s’en prendre aux intérêts américains et israéliens dans le monde. Une menace qui intervient au lendemain de l’assassinat, avant-hier lundi, par l’armée israélienne, du secrétaire général du FPLP Abou-Ali Moustapha. «Notre riposte sera dure et atteindra les intérêts américains et israéliens où qu’ils se trouvent. Nous n’avons plus d’autres choix que de nous transformer en bombes humaines et de poursuivre l’ennemi israélien partout à l’intérieur (de la Palestine) et à l’étranger», a-t-il indiqué, interrogé par l’AFP. Concernant justement les camps de réfugiés palestiniens, ils ont connu hier, du Nord au Sud, une effervescence notable en raison des manifestations de colère à la suite de l’assassinat d’Abou-Ali Moustapha. Dénonçant vigoureusement les massacres israéliens contre leurs concitoyens dans les territoires autonomes, ainsi que l’assassinat de leurs cadres, les responsables des camps ont organisé des funérailles symboliques – qu’ont suivies, selon l’AFP, plus de 10 000 personnes. Dans les rues d’Aïn el-Héloué par exemple, quelque 7 000 Palestiniens, parmi lesquels des militants armés du FPLP, ont défilé au milieu des tirs et des photos d’Abou-Ali Moustapha. Les manifestants agitaient des drapeaux libanais et palestiniens, ainsi que des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire : «Le sang d’Abou-Ali ne coulera pas en vain» et « la riposte sera douloureuse, à un moment et dans un lieu auxquels l’ennemi ne s’attend pas». Dans le camp de Chatila, quelque 5 000 manifestants parmi lesquels des membres de différents partis politiques libanais (Amal, PSNS, Hezbollah) ainsi que l’ancien membre commando de l’Armée rouge Kozo Okamoto ont défilé derrière un cercueil recouvert du drapeau du FPLP, scandant des slogans hostiles à Israël. Le cercueil a été ensuite symboliquement déposé dans le cimetière du camp, où des versets du Coran ont été récités à la mémoire du chef du FPLP. Au Liban-Nord, au camp de Beddaoui plus précisément, 3 000 réfugiés palestiniens ont également manifesté et une journée de grève a été observée. Les réactions Les réactions ont été nombreuses, hier, pour dénoncer l’assassinat du responsable palestinien. Le chef du PSP Walid Joumblatt a envoyé un télégramme de condoléances à Georges Habache, le prédécesseur d’Abou-Ali Moustapha. «Même si l’ennemi sioniste a pu mettre son crime à exécution, nous sommes persuadés que le FPLP est capable de poursuivre son combat contre l’occupation, et ce jusqu’à la victoire», a-t-il souligné. Le mouvement du Renouveau démocratique, par la bouche de son président le député Nassib Lahoud, a déclaré qu’Israël, avec cet assassinat, «a poussé le terrorisme d’État jusqu’à son paroxysme. Et ceci n’aurait pas été possible sans la politique de justifications et l’absence totale de responsabilités de la part des États-Unis depuis l’arrivée d’Ariel Sharon au pouvoir», a-t-il ajouté. Le bureau politique du mouvement Amal, réuni hier sous la présidence du ministre de l’Énergie et de l’Eau Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, a salué l’intifada, ainsi que les martyrs palestiniens, notamment le secrétaire général du FPLP assassiné, appelant à «la plus large action populaire officielle, arabe comme internationale, en solidarité avec l’intifada». Quant au Mouvement du peuple de Najah Wakim, il a publié un communiqué dénonçant l’assassinat et déclarant que ce dernier constitue «une escalade dangereuse qui s’inscrit dans le cadre de la guerre d’extermination menée par Israël contre les Palestiniens». Même son de cloche pour les députés Georges Kassarji et Ali el-Khalil qui ont tous deux déploré le crime commis avant-hier dimanche.
Un membre du comité exécutif du Front populaire de la Palestine (FPLP) Abou-Ali Talal, qui réside dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué, a menacé hier de s’en prendre aux intérêts américains et israéliens dans le monde. Une menace qui intervient au lendemain de l’assassinat, avant-hier lundi, par l’armée israélienne, du secrétaire général du...