Faits et méfaits - Meurtre à Hay el-Soulloum

La barbarie n’a décidément pas de limites. Une femme a été sauvagement tuée par son mari dans leur domicile de la banlieue sud, à Hay el-Soulloum, alors qu’elle tentait d’épargner à sa fille le même sort. L’homme, de nationalité syrienne, s’était mis à fouetter sa fille avec sa ceinture pour la «corriger», manquant de peu de la tuer. L’intervention de sa femme l’a mis dans une colère aveugle. C’est alors que, abandonnant sa fille, il a dirigé ses coups sur sa femme. Puis il l’a saisie par les cheveux et lui a cogné la tête contre le mur jusqu’à ce que le crâne de la malheureuse femme se brise et qu’elle commence à saigner abondamment. Réalisant la gravité de son acte, l’homme a alors transporté sa femme et sa fille à l’hôpital. La malheureuse est décédée avant d’arriver aux urgences. Apprenant cela, le mari, pris de panique, s’est mis à hurler à qui veut l’entendre qu’il n’y était pour rien. Les policiers, arrivés sur les lieux, ont arrêté le mari. C’est alors qu’ils ont découvert une enfant blottie dans un coin, toute tremblante, les membres couverts de bleus. Interrogée, elle balbutie quelques mots avant de s’évanouir. Après les soins d’urgence, elle est interrogée, seule, par l’avocat général. La pauvre fille raconte que la colère de son père, le matin même, avait été provoquée par… un carton de frites qu’elle avait acheté. Après avoir relaté, elle apprend à l’enquêteur que son père l’a menacée de mort si elle parlait et qu’il lui avait ordonné de dire que sa mère était tombée sur un rocher. Interrogé à son tour, le meurtrier s’est effondré et a confirmé.