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Actualités - CHRONOLOGIES

Gouvernement - Après avoir rencontré le président français, le Premier ministre a regagné Beyrouth hier soir - Hariri affirme à Chirac que la Syrie n’est pas impliquée dans les rafles

Avant de regagner Beyrouth, hier soir, au terme de dix jours de vacances qu’il vient de passer en Sardaigne, le Premier ministre Rafic Hariri a transité par Paris où il a eu hier un entretien de près de 3 heures 30, entrecoupé d’un déjeuner, avec le président Jacques Chirac. Dès son arrivée à sa résidence de Koraytem, en fin de soirée, M. Hariri est entré en contact par téléphone avec le président Émile Lahoud et le chef du Législatif, Nabih Berry. Selon un communiqué de l’Élysée, l’entretien avec M. Hariri – qui ne figurait pas à l’agenda officiel du président Chirac – a porté sur les trois points suivants : la tension au Proche-Orient et les risques qu’elle fait peser sur la stabilité régionale ; les préparatifs du sommet de la francophonie ; et la tenue «d’ici la fin de l’année» de la seconde réunion multilatérale de soutien au programme de réformes économiques du gouvernement libanais (Paris II). Une source proche de Koraytem a apporté certaines précisions à l’objet de l’entrevue du Premier ministre avec le chef de l’État français. Concernant la crise du P.O., M. Hariri a ainsi souligné que la France et l’Union européenne n’ont nullement intérêt à adopter une position passive à l’égard des développements sur la scène israélo-palestinienne car une telle attitude est perçue au P.O. comme un soutien à la position définie il y a quelques jours par le président George Bush. Le chef de la Maison-Blanche avait invité M. Yasser Arafat à tout mettre en œuvre pour faire cesser les attaques-suicide palestiniennes s’il désire la reprise du dialogue avec Israël. M. Hariri a souligné à l’adresse du président Chirac qu’une telle position américaine revient à encourager ceux qui cherchent à torpiller la paix à poursuivre leurs attaques contre les Israéliens. Pour ce qui a trait à la réunion de soutien au programme économique du gouvernement, le président Chirac a réitéré son appui à une telle rencontre et son appui aux mesures prises par le pouvoir afin de redresser la situation économique dans le pays. Quant à M. Hariri, il a souligné devant le président Chirac que «la stabilité sur le plan législatif» constitue une condition nécessaire aux efforts déployés par son gouvernement pour sortir de la crise économique actuelle. La rencontre de l’Élysée a également porté, selon les milieux de Koraytem, sur les derniers développements survenus au Liban à la suite des rafles opérées par les Services de renseignements de l’armée dans les rangs des aounistes et des Forces libanaises. M. Hariri a affirmé à ce propos, selon la source proche de Koraytem, que ces développements étaient «un problème interne». Il a précisé sur ce plan qu’il serait erroné d’incriminer la Syrie dans cette affaire. «Ce qui s’est produit peut être dépassé car ces développements ne correspondent pas à une option stratégique, a souligné M. Hariri devant le président Chirac. Les derniers événements sont totalement étrangers aux traditions démocratiques du Liban», a ajouté le Premier ministre qui a souligné que son gouvernement est attaché «aux valeurs démocratiques et aux libertés publiques et individuelles». Notons que le dossier des retombées provoquées par les dernières arrestations sera au centre de la visite que le leader du PSP, Walid Joumblatt, effectuera aujourd’hui à Damas. Cette question fera l’objet en outre d’un entretien que le président Émile Lahoud aura dans le courant de la semaine avec Mgr Youssef Bechara, en prévision de la réunion que le chef de l’État tiendra sous peu avec les membres du Rassemblement de Kornet Chehwane.
Avant de regagner Beyrouth, hier soir, au terme de dix jours de vacances qu’il vient de passer en Sardaigne, le Premier ministre Rafic Hariri a transité par Paris où il a eu hier un entretien de près de 3 heures 30, entrecoupé d’un déjeuner, avec le président Jacques Chirac. Dès son arrivée à sa résidence de Koraytem, en fin de soirée, M. Hariri est entré en contact par...