Affaire Sadr - Délégation d’avocats d’Amal - et du Hezbollah chez le bâtonnier Lyan

Le bâtonnier des avocats Michel Lyan a affirmé que le conseil de l’Ordre ferait bientôt connaître sa position concernant la disparition de l’imam Moussa Sadr en Libye, le 31 août 1978. Il a ajouté que cette affaire s’inscrit dans le cadre d’un «complot considérable qui vise non seulement le Liban mais aussi l’ensemble de la région». M. Lyan a tenu ces propos hier devant une délégation d’avocats du mouvement Amal et du Hezbollah venus lui remettre un mémorandum à ce sujet. La délégation a souhaité à cette occasion que le conseil de l’Ordre œuvre en coordination avec les organisations arabes et internationales juridiques en vue d’obtenir la libération de l’imam et de ses deux compagnons. Elle a en outre demandé au bâtonnier de former une commission d’avocats qui serait chargée d’élaborer une plainte contre le colonel Moammar Kadhafi pour enlèvement de l’imam Sadr et de ses deux compagnons. Prenant alors la parole, M. Lyan a notamment indiqué qu’il avait connu le dignitaire chiite à la fin des années soixante. Et de rendre hommage à «ce grand visionnaire» en déclarant : «Depuis le début des événements, il fut l’un de ceux qui ont mis en garde contre les dangers du projet sioniste et de l’État d’Israël». Promettant à la délégation d’Amal et du Hezbollah de «se concerter avec tous les gens de bonne volonté au Liban pour faire la lumière sur cette affaire», le bâtonnier des avocats a conclu par un vibrant hommage à la Résistance, à l’armée et au pouvoir grâce auxquels le Sud a été libéré en 2000. Il a enfin souhaité la libération des fermes de Chebaa d’une part, et celle «de la volonté libanaise» d’autre part.