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Actualités - CHRONOLOGIES

Enquêtes - Précisions du tribunal militaire sur l’état de santé de l’ancien conseiller de Geagea - Hindi interrogé hier par le juge d’instruction

M. Toufic Hindi a nié en bloc les accusations portées contre lui dans l’affaire des contacts entrepris avec des Israéliens, devant le juge d’instruction militaire, Abdallah Hajj. C’est ce qu’on a appris hier de sources proches de l’enquête, selon lesquelles, M. Hindi aurait déclaré au magistrat qu’il avait été «contraint de dire certaines choses parce qu’il était soumis à des pressions». L’interrogatoire a eu lieu dans la matinée, en présence de l’avocat de l’ancien conseiller du chef des Forces libanaises dissoutes, Samir Geagea. Il a été rendu possible après l’amélioration de l’état de santé de M. Hindi qui avait subi une série d’examens, mercredi, à l’Hôpital militaire. Dans le même temps, le parquet militaire a publié un communiqué dans lequel il donne des précisions sur la santé de M. Hindi qui s’était détériorée mardi dernier, rappelle-t-on, obligeant le juge d’instruction militaire à reporter son interrogatoire. Le texte recèle toutefois une contradiction : il indique que les examens cliniques à l’Hôpital militaire ont montré que le responsable FL n’a aucun problème au niveau du cœur et des artères et fait état, un peu plus loin, d’un problème chronique au niveau des artères. Selon le communiqué, les informations de presse selon lesquelles l’ancien conseiller du chef des Forces libanaises dissoutes a été hospitalisé d’urgence après une détérioration subite de son état de santé, sont «totalement infondées». «Le prévenu, indique le communiqué, a été convoqué aujourd’hui (hier) de son lieu de détention et a été interrogé sur son état de santé par un officier de la Police militaire. Il a révélé qu’il a souffert en 1992 de quelques problèmes cardiaques pour lesquels il s’est fait traiter et qu’il est en bonne santé maintenant. À sa demande, il avait été normalement transféré dans l’après-midi (le communiqué ne précise pas le jour ou la date) à l’Hôpital militaire où il a indiqué au médecin traitant qu’en 1996, il a subi un électrocardiogramme et effectué un test d’effort dont les résultats ont démontré que tout était normal à l’époque». Le communiqué poursuit : «L’examen clinique effectué par le cardiologue Talal Hassan Hammoud, au tribunal militaire, a montré qu’il n’y a aucun problème au niveau du cœur et des artères (de M. Hindi) et que ce dernier souffre d’un état de fatigue, mais sans douleurs thoraciques. Les examens de sang qui lui ont été effectués n’ont pas révélé l’existence de problèmes dus à une crise cardiaque. Sa santé est bonne. Il n’a pas besoin d’être hospitalisé puisqu’il souffre seulement de fatigue et de surmenage. Son état nécessite seulement une surveillance dans son lieu de détention, du moment que l’électrocardiogramme auquel il a été soumis a révélé l’existence de signes qui peuvent être le résultat d’un problème chronique au niveau de l’une des artères du cœur. Il doit être examiné par le médecin traitant au cas où les symptômes dont il s’était plaint réapparaîtraient». Toujours selon le même communiqué, M. Hindi est soumis à un traitement pour l’hypertension. «Mais il n’a jamais rien eu aux artères», s’est écriée son épouse, Mme Claude Abou Nader Hindi, qui était priée par L’Orient-Le Jour de commenter le communiqué. Elle a expliqué que son époux et elle subissent tous les ans, régulièrement, des examens généraux qui n’ont jamais révélé l’existence d’une maladie quelconque, surtout au niveau du cœur et du système circulatoire, en ce qui concerne M. Hindi. «Si, comme ils le disent, l’électrocardiogramme a révélé l’existence d’un problème quelconque, il faut absolument que mon mari soit examiné par le Dr Roland Kassab», a-t-elle insisté. Depuis au moins quinze jours, Mme Hindi n’a pas arrêté de réclamer que son époux soit examiné par le Dr Kassab. En vain. Mercredi, lorsque M. Hindi a été emmené à l’hôpital, elle avait pu le rejoindre mais n’avait pas été autorisée à le rencontrer. Elle avait aussi demandé à voir le médecin et le commandant de faction avait promis de satisfaire sa requête mais Mme Hindi a attendu en vain le médecin et n’a rien pu savoir des examens auxquels son époux a été soumis ou de leurs résultats. Elle est aujourd’hui persuadée qu’il souffre d’une dépression nerveuse. Hier matin, elle a pu le voir pour quelques minutes après l’interrogatoire. «Je ne l’ai jamais vu dans cet état. Il ne parlait pas. Il pleurait tout le temps. Il semble avoir pris un coup de vieux. Il a vieilli de dix ans en quelques jours. Il était blême et glacé. Même son jeans était glacé. J’étais agenouillée près de lui et je lui répétais que je l’aimais plus qu’avant. Mais il n’a pas arrêté de pleurer. Il n’a parlé que pour me demander des nouvelles des enfants», a-t-elle dit. De plus, ses avocats lui ont raconté que son état, hier, était meilleur que la semaine dernière lorsque le juge d’instruction s’était vu contraint d’interrompre l’interrogatoire. Ce jour-là, M. Hindi n’arrivait même pas à marcher. Il était littéralement soutenu par les deux militaires qui l’escortaient, a-t-elle raconté en citant les avocats. «Je veux qu’un médecin le voie. Je ne sais pas à quel genre de pressions psychologiques il est soumis. Mon mari a peur d’être battu. Il n’a jamais été sur le terrain. Il n’est pas habitué à une vie de tranchée. C’est un homme politique», s’est-elle de nouveau écrié, en rappelant que les personnes qui avaient été libérées du ministère de la Défense avaient toutes révélé qu’elles avaient été soumises à des pressions psychologiques.
M. Toufic Hindi a nié en bloc les accusations portées contre lui dans l’affaire des contacts entrepris avec des Israéliens, devant le juge d’instruction militaire, Abdallah Hajj. C’est ce qu’on a appris hier de sources proches de l’enquête, selon lesquelles, M. Hindi aurait déclaré au magistrat qu’il avait été «contraint de dire certaines choses parce qu’il...