La Ligue maronite en appelle - au chef de l’État

La Ligue maronite a invité le président de la République Émile Lahoud à parrainer un dialogue national global susceptible de renflouer la situation politique dans le pays et, par voie de conséquence, de redresser la situation économique. Une délégation de la Ligue maronite, présidée par M. Harès Chéhab, a été reçue hier, à Dimane, par le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir. Outre M. Chéhab, la délégation groupait MM. Georges Hayek, Tony Chamoun, Farid Khoury, Samir Sarkis, Ramez Aouad, Khalil Karam et les généraux Antoine Barakat et Louis Kassis. À sa sortie de Dimane, M. Chéhab a déclaré que les entretiens avaient essentiellement porté sur les récents développements survenus sur la scène locale. «Le Liban a traversé des circonstances particulièrement délicates au cours des quelques derniers jours. D’importants évènements s’y sont déroulés et la Ligue maronite avait alors adopté une position très claire. Nous avons condamné les exactions et réclamé la libération immédiate des prévenus. Bien plus, nous estimons que les Libanais doivent tirer une leçon de ces évènements, eu égard à la situation économique du pays. Nous sommes convaincus de l’existence d’un lien direct entre la politique et l’économie, et toute amélioration au niveau de la politique ne peut que se répercuter positivement au niveau de l’économie. Si la situation demeure inchangée, l’horizon demeurera sombre pour la jeunesse», a-t-il ajouté. Et de conclure : «Autre leçon à tirer de cette crise : l’union nationale est une nécessité qui demeure incomplète à ce jour. L’union des rangs est primordiale et l’union des chrétiens constitue la porte d’entrée principale à l’union nationale. Les Libanais réclament aujourd’hui l’unité des rangs et une optique commune. C’est à ce niveau que j’adresse un appel au président de la République, l’invitant à parrainer un dialogue global susceptible d’amener le Liban bon port, ce dialogue qu’il a déjà entamé avec le patriarche Sfeir et qui doit s’élargir pour englober toutes les parties». Par ailleurs, l’Union des ligues chrétiennes a qualifié de «positive» la libération des détenus, estimant que cette mesure contribue à «alléger les craintes sur l’avenir des libertés publiques au Liban».