Le chef du PSP n’entend pas jouer un rôle de « médiateur »

Après son déjeuner avec le chef de l’État, le chef du PSP Walid Joumblatt a réuni les membres de son groupe parlementaire à son domicile à Clemenceau pour les informer de la teneur de ses entretiens à Baabda. Interrogé à l’issue de la réunion, le ministre de l’Information Ghazi Aridi, qui fait partie de ce groupe, a indiqué que les entretiens entre MM. Lahoud et Joumblatt ont été «très francs». Le chef du PSP a «expliqué son point de vue à la lumière de ses positions politiques et de son inquiétude à l’égard de la situation économique, financière et politique», a ajouté M. Aridi. Selon lui, M. Joumblatt a fait valoir auprès de M. Lahoud «la nécessité de régler le problème actuel politiquement, dans la clarté et la précision, de manière à pouvoir sortir de la crise économique et sociale». «Tout le monde doit participer à ce processus de sauvetage, à défaut de quoi nul ne serait épargné», a dit M. Joumblatt, toujours cité par M. Aridi. Le ministre a indiqué que les deux hommes sont convenus de maintenir les contacts «ouverts». Il a néanmoins affirmé que M. Joumblatt s’est refusé à jouer un quelconque rôle de médiation entre les dirigeants, «en dépit du souhait émis par la direction syrienne» dans ce sens, lors de l’entrevue mercredi entre le président Bachar el-Assad et M. Joumblatt. Il a enfin précisé que les contacts allaient être maintenus avec «toutes les parties influentes et concernées pour en finir avec cette situation».