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Actualités - CHRONOLOGIES

« Avocats sans frontières » suivrait le déroulement - des procès - La FDHDH stigmatise les arrestations de militants FL et aounistes

La FDHDH stigmatise les arrestations de militants FL et aounistes La Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH) de M. Waël Kheir a stigmatisé hier au cours d’une conférence de presse la vague d’arrestations qui a pris pour cible les militants du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) et des Forces libanaises, ainsi que le vote par le Parlement du nouveau code de procédure pénale. En présence de représentants de l’ambassade de France et d’Allemagne, M. Kheir a mis en exergue le fait que la Déclaration universelle des droits de l’homme avait déterminé 30 droits et libertés qui constituent les principes de «jus cogens», principes essentiels, universels et inviolables. Selon M. Kheir, avec la conférence de Téhéran 1968 puis la déclaration de Vienne en 1993, les règles de «jus cogens» ont progressivement remplacé le droit positif dans le sens où ces principes universels, et non plus les législations internes, sont devenus la référence pour déterminer l’existence de violations des droits et des libertés de la personne humaine. À partir de ce raisonnement, M. Kheir a estimé que les militants arrêtés ne faisaient que pratiquer leur droit à la liberté d’expression, d’opinion et de rassemblement, tous principes de «jus cogens». Concernant le vote du code de procédure pénale, M. Kheir a estimé que le fait de donner au procureur général un pouvoir aussi large mettait en péril l’équilibre minutieux entre accusateur et accusé, au niveau du droit à la défense, sur lequel repose la justice. «Comment est-ce qu’une partie au conflit peut-elle être également juge ? Comment le parquet peut-il trancher au niveau des décisions de l’Ordre des avocats alors qu’il est partie au conflit ?», a demandé le responsable de la FDHDH. Il a enfin condamné toutes les formes de torture physique et psychologique pratiquées sur les militants aounistes et FL, en soulignant «qu’aucune situation d’exception, état d’urgence, de siège ou de guerre, ne peut justifier l’emploi de la torture». M. Kheir a ensuite donné la parole à trois de ses confrères de la FDHDH, Hikmat Dib, Georges Haddad et Camille Khoury, lesquels sont également responsables au sein du CPL. Les trois hommes font partie des 75 militants relâchés lundi soir. Les trois hommes ont mis l’accent sur les tortures psychologiques dont il avaient été victimes, particulièrement MM. Dib et Haddad, convoqués et interrogés au ministère de la Défense, à Yarzé. Selon eux, les tortionnaires, «qui utilisent tous le pseudonyme de “Attieh”, sont très soucieux de ne pas laisser de stigmates sur le corps des prisonniers, d’où l’emploi très limité de la torture physique». Ils ont confié qu’à leur arrivée à Yarzé, un médecin les avait minutieusement auscultés «pour savoir jusqu’où il est possible de poursuivre l’enquête avec chacun». Ils ont également affirmé que «l’état des prisons au Liban est catastrophique et que les conditions de détention (cellules bondées) et sanitaires sont intolérables». Ils ont enfin évoqué tous les détails, chronologiquement, depuis leur arrestation à Antélias jusqu’à leur libération, M. Haddad soulignant «qu’il y a toujours 9 personnes qui n’ont pas pu payer leur caution». Enfin, M. Élie Abou Aoun, chargé de mission au Liban de l’association Nouveaux droits de l’homme (NDH), a révélé que des contacts avaient été effectués avec Avocats sans frontières, lesquels ont décidé d’envoyer des avocats pour suivre les procès des militants.
La FDHDH stigmatise les arrestations de militants FL et aounistes La Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH) de M. Waël Kheir a stigmatisé hier au cours d’une conférence de presse la vague d’arrestations qui a pris pour cible les militants du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) et des Forces libanaises, ainsi que le vote par le Parlement du nouveau...