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Actualités - CHRONOLOGIES

Arrestations - L’ambassade des États-Unis interroge Jisr sur les événements des derniers jours - Younès déféré devant le tribunal militaire - pour « contacts avec l’ennemi »

Notre confrère d’al-Hayat, Habib Younès, arrêté le 18 août par les services de renseignements de l’armée, a été déféré hier soir devant le tribunal militaire de Beyrouth. Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire doit engager des poursuites contre M. Younès «pour contacts avec l’ennemi israélien», notamment avec Odid Zaray, adjoint de l’ex-coordinateur des activités israéliennes au Liban, Uri Lubrani, selon une source judiciaire. Selon une source proche de l’enquête, M. Younès entretenait des relations avec les Israéliens depuis 1988 et s’était réuni en avril 2001, à Chypre, avec Étienne Sacre, chef des Gardiens des cèdres, réfugié en Israël. Le journaliste qui a été arrêté samedi à son domicile près de Beyrouth était le dernier détenu au ministère de la Défense. Avec le transfert de M. Younès, «il ne reste plus de détenus au ministère de la Défense», a annoncé à la presse le procureur général près la Cour de cassation Adnane Addoum. Il a indiqué que Claude Hajjar, la dernière personne qui était encore interrogée par les services militaires, a été libérée hier sous caution. Par ailleurs, le juge d’instruction militaire Abdallah Hajj a émis deux mandats d’arrêt à l’encontre de Salman Samaha et d’Élie Keyrouz, des militants des Forces libanaises, accusés de «ne pas avoir informé les autorités d’un crime dont ils étaient au courant (contacts avec Israël) et d’avoir formé une association dont l’objectif est de porter atteinte à l’autorité et au prestige de l’État». Le magistrat a d’abord interrogé M. Samaha puis il a recueilli la déposition de M. Keyrouz. Les deux interrogatoires se sont déroulés en présence de l’avocat de MM. Samaha et Keyrouz, Me Issam Karam. Les deux ont démenti les faits qui leur sont reprochés. M. Hajj doit poursuivre ce matin l’interrogatoire de M. Toufic Hindi qui avait été reporté en raison de la détérioration de l’état de santé de l’ancien conseiller du chef des FL. Sur un autre plan, le juge d’instruction militaire Riad Abou Ghida a relâché l’avocat Ziad Aswad, arrêté durant les rafles devant le Palais de justice, après que son avocat, Nabil Toubia, eut soulevé une exception de forme. Me Toubia a relevé que les pièces du dossier n’ont pas été présentées à l’Ordre des avocats pour qu’il décide s’il faut ou non lever l’immunité de M. Ziad Aswad et autoriser le parquet à engager des poursuites contre lui. Ce dernier est accusé d’avoir «participé à une manifestation, entrepris des actes subversifs et d’appartenir à une association qui opère sans permis». C’est sur cette base que des poursuites ont été engagées contre lui, conformément aux articles 337, 338, 339 et 346 du code pénal. Entre-temps, la chargée d’affaires américaine, Carol Calin, s’est rendue auprès du ministre de la Justice Samir el-Jisr pour s’enquérir des événements des derniers jours et de la procédure suivie dans l’enquête. Mme Calin a informé le ministre qu’une des personnes arrêtées détient la nationalité américaine. Elle lui a aussi expliqué qu’elle répercute les interrogations du Congrès américain sur ce qui se passe au Liban.
Notre confrère d’al-Hayat, Habib Younès, arrêté le 18 août par les services de renseignements de l’armée, a été déféré hier soir devant le tribunal militaire de Beyrouth. Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire doit engager des poursuites contre M. Younès «pour contacts avec l’ennemi israélien», notamment avec Odid Zaray, adjoint de...