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Actualités - CHRONOLOGIES

Attentats - Explosion de deux charges près du Palais de justice et à Jounieh - Mikati : « Il y a une cinquième colonne à l’œuvre »

Deux attentats à l’explosif ont eu lieu hier, à quelques heures d’intervalle, à Jounieh et près du Palais de justice, créant une certaine psychose dans le pays. Le ministre des Transports Négib Mikati n’a pas hésité à affirmer que ces attentats étaient «l’œuvre d’une cinquième colonne». La première charge, estimée à près de 500 grammes de dynamite, était placée sous une voiture garée à 300 mètres du siège de la direction de la Sûreté générale, non loin du Palais de justice, à Beyrouth. Enregistrée au nom de Yolla Youssef Moawad, la voiture était utilisée par son frère Georges, un employé de «LibanPost», qui a vu le véhicule exploser à partir de la fenêtre de son bureau situé dans l’immeuble du ministère des Télécommunications. Georges Moawad s’est présenté au bureau de la Sûreté générale pour indiquer qu’il était propriétaire de la voiture, tandis que des agents de ce département ouvraient une enquête. L’explosion, qui s’est produite à 9h, a partiellement endommagé le véhicule ainsi que quatre autres voitures. Le commissaire adjoint du gouvernement près le tribunal militaire, Sami Sedki, qui est arrivé sur les lieux aussitôt après l’explosion, a chargé les services de sécurité, chacun suivant sa compétence, de mener une enquête et d’arrêter les coupables, les instigateurs et les éventuels complices. M. Sedki a recueilli sur place la déposition d’un témoin dont l’identité n’a pas été révélée, quitte à déterminer plus tard, a indiqué l’Agence nationale d’information, s’il est ou non impliqué dans l’attentat. Une autre charge avait explosé quelques heures plus tôt, à 4h, dans une fourgonnette garée sur l’autoroute de Jounieh, sans faire de victime, a indiqué la police, qui a fait état de «motifs personnels». Selon un artificier, l’explosion est due à une charge de 250 grammes de TNT qui était placée dans la camionnette appartenant à Raymond Sajih Saba et garée devant une galerie de meubles. M. Saba devait porter plainte auprès de la gendarmerie de Jounieh contre Mariam Ahmed Abdallah, qu’il soupçonne d’être responsable de l’attentat, affirmant qu’il est en très mauvais termes avec elle et que dans le passé, ils avaient porté leurs différends devant la justice. La dame en question habite dans l’immeuble même de la galerie. Interrogé par la presse au sujet des deux explosions, le ministre des Transports et des Travaux publics, Négib Mikati, a répondu : «Il y a une cinquième colonne à l’œuvre (...) et les forces du mal cherchent à saper l’unité des Libanais». M. Mikati, qui a tenu ces propos au terme d’un entretien avec le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, n’a pas voulu donner davantage de précisions. Il a affirmé que le mufti partage son point de vue sur l’existence d’une cinquième colonne. «De qui est-elle formée ?» À cette question, le ministre a répondu : «Les bénéficiaires sont nombreux et il est évident que leurs intentions ne sont pas bonnes». Interrogé ensuite au sujet de l’entrée de chars syriens au Liban, il a estimé qu’elle «peut faire partie du redéploiement» syrien. «Je ne suis pas au courant des détails de ce dossier», a-t-il conclu.
Deux attentats à l’explosif ont eu lieu hier, à quelques heures d’intervalle, à Jounieh et près du Palais de justice, créant une certaine psychose dans le pays. Le ministre des Transports Négib Mikati n’a pas hésité à affirmer que ces attentats étaient «l’œuvre d’une cinquième colonne». La première charge, estimée à près de 500 grammes de dynamite, était...