Sabeh se déchaîne contre les SR

Le député Bassem el-Sabeh a affirmé hier que «la situation est désespérante» et que «les derniers jours ont malheureusement laissé ouverte la voie à l’opinion unique, à la logique unique et aux informations émanant d’une seule partie». «Nous nous trouvons aujourd’hui devant une forme de prise en otage de la vie politique libanaise. Les Libanais se réveillent chaque matin pour écouter ça et là des indications et des informations distribuées par les SR, des sources sécuritaires et militaires et des communiqués d’orientation et autres analyses qui sont fabriquées et montées de toutes pièces dans les chambres noires du régime sécuritaire», a-t-il estimé. «Il y a un rétrécissement du discours politique et du dialogue politique au Liban en face des rouleaux compresseurs sécuritaires et judiciaires qui envahissent les postes de télévision et les médias et qui imposent leur hégémonie sur l’inconscient de l’opinion publique», a souligné l’ancien ministre de l’Information. «Nul au Liban ne pourrait admettre une quelconque forme de collaboration avec l’ennemi israélien ou de contact avec cet ennemi de l’intérieur ou de l’extérieur. Nous sommes pour que soient punis tous ceux qui prétendent avoir violé la sécurité et porté atteinte aux intérêts du Liban», a-t-il poursuivi. «Cependant, on ne doit pas prendre la paix civile comme prétexte pour accaparer la vie politique et pour mutiler cette vie à travers des campagnes organisées contre les institutions constitutionnelles et la situation économique», a souligné M. Sabeh. Le député a qualifié les derniers événements de «complot qui ne s’arrêtera pas à quelques mesures de sécurité» et estimé que les trois pouvoirs ont été mis «en résidence surveillée ou en congé arbitraire». «Certains SR ont lancé au cours des dernières heures une attaque politique contre le gouvernorat de la Banque du Liban. Une attaque qui demande l’union de toutes les forces vives dans la société libanaise pour la défense de ce pouvoir et de sa crédibilité aux yeux de l’opinion publique», a-t-il conclu.