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Actualités - CHRONOLOGIES

Presse - Les journalistes arabes expriment leur solidarité avec leurs confrères libanais - Karam dénonce les accusations lancées - sans preuves contre Bassil et Younès

L’annonce de la libération subite (et inexpliquée sur le plan judiciaire) de 76 responsables, cadres et partisans des Forces libanaises et du courant aouniste, arrêtés le 7 août dernier par les services de renseignements de l’armée libanaise, n’a pas occulté les cas de M. Toufic Hindi, ex-conseiller politique du leader des FL Samir Geagea, de nos confrères Antoine Bassil et Habib Younès et de MM. Selmane Samaha (responsable de la section estudiantine des FL) et Élie Keyrouz qui ont été maintenus en état d’arrestation. MM. Hindi, Bassil, Samaha et Keyrouz ont été déférés hier devant le juge d’instruction militaire. Quant à M. Younès, il était hier soir toujours interrogé par les SR de l’armée, au ministère de la Défense, à Yarzé. À ces cinq personnes toujours maintenues en état d’arrestation est venue s’ajouter hier une militante FL, Claude Hajjar, appréhendée dans la journée par des membres des services de renseignements. En ce qui concerne M. Hindi, il est désormais détenu à la villa Noura, à Sin el-Fil. Jusqu’à hier soir, aucun avocat, aucun médecin indépendant ou membre de sa famille n’avait pu encore le rencontrer, en dépit du fait que deux semaines se sont écoulées depuis son arrestation, le 7 août. Quant à nos confrères Bassil et Younès, leur cas a été au centre des démarches intensives entreprises au cours des dernières vingt-quatre heures par les syndicats des journalistes et de la presse. Le président du syndicat des journalistes, M. Melhem Karam, est entré en contact à ce propos avec le procureur général de la République, Adnane Addoum, et le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Nasri Lahoud. Dans une déclaration à la presse, M. Karam s’est dit convaincu de l’innocence de MM. Bassil et Younès. Il s’est élevé à ce sujet contre le fait que des accusations aient été lancées à la légère contre nos deux confrères. «Accuser quelqu’un de collaboration avec Israël est grave, a déclaré M. Karam. Comment serait-il possible de les dédommager s’ils s’avèrent innocents ?». La défense de Bassil et de Younès Et le président du syndicat d’ajouter : «Nous refusons que des accusations aussi graves soient lancées sans preuves et sans fondements. Je connais Antoine Bassil et Habib Younès et je suis garant de leur moralité sur le plan syndical. Nous n’avons aucun grief contre eux. Le syndicat continuera à les défendre jusqu’au bout parce que nous sommes convaincus de leur innocence. Nous prendrons toutes les mesures qui s’imposent pour obtenir leur libération et prouver leur innocence. Si, par contre, ils sont reconnus coupables au terme de toute la procédure judiciaire, dans ses différentes étapes, nous prendrons alors des mesures contre eux sur le plan syndical». M. Karam a poursuivi : «J’ai reçu aujourd’hui (hier) des appels de nos confrères, les journalistes arabes et internationaux qui ont condamné le traitement infligé à des journalistes. Ces derniers ont, en effet, un syndicat et des organismes professionnels auxquels il est possible de recouvrir avant d’interroger directement qui que ce soit. La justice peut innocenter un coupable, mais elle ne saurait rendre coupable un innocent». Et le président du syndicat de conclure : «Nous condamnons l’attitude qui consiste à lancer des accusations infondées contre les journalistes. Nous tenons à réaffirmer à cette occasion que nul, quel qu’il soit, ne pourra porter atteinte à la liberté au Liban. Nous poursuivrons cette affaire jusqu’au bout, jusqu’à ce que la justice proclame l’innocence de nos confrères. Ceux qui pensent pouvoir intimider les intellectuels et les journalistes se trompent énormément». L’affaire des dernières rafles, et plus particulièrement les cas d’Antoine Bassil et de Habib Younès, a également été au centre d’une réunion de l’Ordre de la presse, sous la présidence de M. Mohammed Baalbacki. Dans une déclaration faite au terme de la réunion, M. Baalbacki a souligné que «nous sommes tous concernés par la liberté de chacun de nos confrères». «Nous ne pouvons pas rester passifs face à la violation de la loi qui se traduit par l’arrestation préventive d’un journaliste», a souligné M. Baalbacki qui a invité le parquet à rendre son jugement dans les délais les plus brefs afin de remettre en liberté MM. Bassil et Younès.
L’annonce de la libération subite (et inexpliquée sur le plan judiciaire) de 76 responsables, cadres et partisans des Forces libanaises et du courant aouniste, arrêtés le 7 août dernier par les services de renseignements de l’armée libanaise, n’a pas occulté les cas de M. Toufic Hindi, ex-conseiller politique du leader des FL Samir Geagea, de nos confrères Antoine Bassil...