Liban-France - Paris suit avec « une grande attention » les arrestations

Les autorités françaises continuent de suivre avec «une grande attention» l’affaire des arrestations de militants chrétiens antisyriens au Liban, a déclaré hier le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, François Rivasseau. «Les autorités françaises continueront à suivre avec une grande attention le développement de cette affaire et forment l’espoir d’un rapide apaisement dans le respect du droit», a-t-il déclaré à la presse. «Les autorités françaises, a-t-il affirmé, ont relevé l’annonce faite par le gouvernement libanais de son intention de faire la lumière sur les abus survenus lors de l’arrestation de plusieurs militants d’opposition». «Cette initiative va dans le sens du respect des libertés publiques et du bon fonctionnement de l’État de droit auquel nous attachons beaucoup d’importance», a ajouté M. Rivasseau. Le Conseil des ministres, présidé par le chef du gouvernement Rafic Hariri, s’est dit déterminé jeudi à enquêter sur les «abus injustifiés» concernant les arrestations. Selon une source diplomatique, une dizaine de personnes arrêtées possèdent la double nationalité libanaise et française. L’ambassade de France à Beyrouth, a indiqué le Quai d’Orsay, conformément à la Convention de Vienne sur les relations consulaires, est intervenue auprès «des autorités libanaises compétentes» pour assister ces Franco-Libanais. La France avait déjà indiqué la semaine dernière, deux jours après le début des rafles, qu’elle suivait avec «une grande attention les développements de la situation dans ce pays ami» qu’est le Liban et rappelé son «attachement au respect des libertés publiques». Les États-Unis avaient eux aussi au même moment exprimé leur soutien au principe du respect des libertés au Liban. À Beyrouth, une source diplomatique avait estimé que ces prises de position américaine et française étaient «ordinaires». Un autre diplomate avait toutefois manifesté son désaccord avec ce point de vue, en soulignant que le Liban devrait prendre au sérieux les deux avertissements, et plus particulièrement celui de la France.