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Actualités - CHRONOLOGIES

67 inculpés seront jugés à partir de lundi devant le tribunal militaire - Lteif et ses compagnons accusés de « refuser la présence militaire syrienne » ...

On est loin du vaste complot contre l’État. Dix jours après les premières rafles et maintenant que la plupart des personnes arrêtées ont été déférées devant les tribunaux, les chefs d’inculpation se limitent en gros à la participation à des associations non autorisées, l’élaboration de slogans hostiles au chef de l’État et à un pays frère et, crime plus grave que tous les autres, de refuser la présence syrienne au Liban. En somme, des menées particulièrement inquiétantes. Reste le cas du Dr Toufic Hindi, toujours maintenu au secret à Yarzé depuis mardi dernier. S’il est vrai que, selon la loi libanaise, toute personne interpellée n’a pas droit à des visites pendant la durée de la détention préventive et tout au long de l’enquête préliminaire, il est aussi impensable de prolonger cette détention et cette enquête sans aucune limite. C’est d’ailleurs ce qu’a voulu modifier en premier le nouveau code de procédure pénale qui a d’abord limité cette période à 48 heures et depuis le nouvel amendement à 4 jours. Que l’on adopte la première ou la seconde mouture, le délai a déjà été largement dépassé et le Dr Hindi attend toujours que les services de renseignements en aient fini avec lui pour être enfin déféré devant le juge d’instruction et avoir ainsi droit à la présence d’un avocat. En attendant de pouvoir interroger l’ancien conseiller politique du Dr Samir Geagea, le juge d’instruction militaire Abdallah Hajj a publié hier 8 actes d’accusation, mettant en cause 67 inculpés dont le général à la retraite Nadim Lteif et ses compagnons, accusés d’actions, d’écrits et de plans visant à porter atteinte aux relations du Liban avec un pays frère et à affaiblir le sentiment national chez la population ainsi qu’à porter atteinte à la réputation des armées libanaise et syrienne. Lteif est aussi accusé de répandre au sein de la population un sentiment hostile à la présence militaire syrienne et à la politique de l’État libanais, la présentant comme une politique de suiveur et accusant les trois présidents de ne pas représenter le peuple. Ce qui entraîne des peines de prison allant de 3 à 15 ans, avec possibilité d’allègement... ou de cumul de peines. Selon l’acte d’accusation, la plupart des personnes arrêtées ont reconnu devant le juge les faits qui leur sont reprochés. Le dossier ayant été communiqué au président du tribunal militaire permanent, le brigadier Maher Safieddine, les procès des 67 militants restants devraient se tenir très rapidement dès lundi prochain. Georges Alam a eu plus de chance. Déféré devant le juge pénal unique du Mont-Liban Charbel Abousamra, il a nié toutes les accusations portées contre lui et a été finalement condamné à une amende de 300 000 LL libanaises. Visiblement, les juges ont hâte de boucler ce triste épisode.
On est loin du vaste complot contre l’État. Dix jours après les premières rafles et maintenant que la plupart des personnes arrêtées ont été déférées devant les tribunaux, les chefs d’inculpation se limitent en gros à la participation à des associations non autorisées, l’élaboration de slogans hostiles au chef de l’État et à un pays frère et, crime plus grave...