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Actualités - OPINIONS

Le milieu linguistique libanais

Si le problème racial ne se pose réellement pas au Liban, il est plus évident que le problème linguistique ne se pose pas du tout. Ce pays qui, dans l’Antiquité, a parlé, pendant plus de deux mille ans, la langue sémito-cananéenne ou phénicienne, emblème de son particularisme très précoce, adopta, par la suite, comme langue nationale, le sémito-araméen ou syriaque, puis l’idiome sémito-arabe après l’expansion de l’islam. Nous avons vu, qu’à côté de la langue maternelle, une ou plusieurs langues étrangères constituent, pour les peuples comme pour les individus, un capital inestimable ; aussi, le pays libanais, placé par la nature à la croisée des grandes routes mondiales, a-t-il, dès l’Antiquité la plus reculée, fait usage de plusieurs langues étrangères, en plus de la sienne. Les ruines d’une antique école, à Jbeil-Byblos, nous montrent, vers 2300 av. J-C, que les écoliers apprenaient la langue acadienne ou babylonienne, à côté de la langue locale ou phénicienne. D’autres témoignages attestent que dès ces hautes époques, la langue égyptienne était comprise par les habitants. Plus tard, lorsque ce pays adopta l’araméen ou syriaque, les langues grecques et latines furent adjointes, à titre de langues complémentaires. Aujourd’hui, à côté de la langue nationale, les populations libanaises parlent le français, l’anglais et quelque peu l’espagnol et l’italien, sans compter le turc et l’arménien.
Si le problème racial ne se pose réellement pas au Liban, il est plus évident que le problème linguistique ne se pose pas du tout. Ce pays qui, dans l’Antiquité, a parlé, pendant plus de deux mille ans, la langue sémito-cananéenne ou phénicienne, emblème de son particularisme très précoce, adopta, par la suite, comme langue nationale, le sémito-araméen ou syriaque, puis...