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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Israël - Ghajar, nouvel enjeu de la lutte - Ben Eliezer menace et le Liban dénonce

Dans les milieux diplomatiques, on s’inquiète de plus en plus de la situation au village de Ghajar qui pourrait servir de prétexte à une nouvelle déstabilisation à la frontière libano-israélienne.Selon des rapports parvenus au ministère des Affaires étrangères, Israël pourrait utiliser l’ouverture d’un nouvel axe d’accès au village, depuis que la Finul a déplacé sa position, pour mener une opération destinée à empêcher les combattants du Hezbollah d’infiltrer le village. D’ailleurs, au cours d’une visite dans le secteur, le ministre israélien de la Défense Binyamin Ben Eliezer a déclaré hier qu’Israël «ne tolérera pas un changement du statu quo dans ce secteur». Ben Eliezer a mis en garde contre une éventuelle infiltration des combattants du Hezbollah dans la partie nord du village qui, selon le découpage du village par la ligne bleue de l’Onu, se situe du côté libanais. «Un axe, qui était auparavant fermé par une position de la Finul, est maintenant ouvert (la Finul ayant déplacé sa position) et le Hezbollah commence à entrer dans la partie nord du village». Cet état de fait, selon Ben Eliezer, est une grossière violation du statu quo. Des sources militaires israéliennes avaient déclaré à l’AFP que l’État hébreu s’était entendu avec la Finul, que les combattants du Hezbollah ne pourraient pénétrer dans la partie nord de Ghajar. Les propos du ministre de la Défense israélien viennent conforter les craintes du palais Bustros qui n’a pas vu d’un bon œil les dernières initiatives du représentant personnel du secrétaire général de l’Onu, M. Staffan de Mistura, visant à pousser les autorités à empêcher le Hezbollah de se rapprocher de Ghajar. Le Liban craint que l’affaire Ghajar ne devienne une bombe à retardement et il compte soulever la question avec les pays arabes afin que tous les efforts soient déployés pour éviter un quelconque dérapage. D’autant que les Israéliens mènent une campagne systématique, accusant le Hezbollah de posséder des missiles de longue portée, capables d’atteindre les villes israéliennes. Les Libanais ne se privent d’ailleurs pas de dénoncer cette campagne ainsi que les mouvements des troupes israéliennes à la frontière devant les diplomates occidentaux, notamment européens, qui leur rendent visite.
Dans les milieux diplomatiques, on s’inquiète de plus en plus de la situation au village de Ghajar qui pourrait servir de prétexte à une nouvelle déstabilisation à la frontière libano-israélienne.Selon des rapports parvenus au ministère des Affaires étrangères, Israël pourrait utiliser l’ouverture d’un nouvel axe d’accès au village, depuis que la Finul a déplacé...