Vie politique - Le CPL : libération des détenus et arrêt des « accusations mensongères »

Le bureau de presse du Courant patriotique libre (CPL) a publié hier, à partir de Paris, un communiqué dans lequel il a accusé le ministre de l’Intérieur Élias Murr de chercher à créer une diversion sous le prétexte d’identifier et de châtier les coupables des actes de sauvagerie qui se sont déroulés jeudi dernier devant le Palais de justice. «Non satisfait d’avoir lancé ses hommes contre l’élite du peuple libanais pour offrir au monde une image semblable à celle de la Cisjordanie et de Gaza, le ministre de l’Intérieur, une fois de plus, s’acharne à insulter l’intelligence des Libanais en laissant sous-entendre qu’il réprouve ce qui s’est passé devant le Palais de justice et qu’il compte en châtier les responsables», a souligné le CPL. «Sa tentative de laisser croire à l’opinion publique que des recherches sont engagées pour identifier les responsables des actes de barbarie est vouée à l’échec, car les Libanais savent pertinemment qu’il les retrouvera dans les rangs des porteurs de haches et de couteaux, après qu’ils aient ôté leurs masques pour s’acharner contre les étudiants», a poursuivi le CPL. «Ces individus dépourvus de tout sens moral ont scrupuleusement exécuté les ordres qui leur ont été donnés, a affirmé encore le communiqué, sachant qu’ils bénéficiaient d’une immunité policière et politique suffisante pour leur permettre de mener à bien leur sinistre tâche, protégés par les agents de l’ordre dont la mission était d’empêcher les étudiants de se défendre». «Toutefois, l’agression morale perpétrée par l’État, en déférant les personnes agressées devant les tribunaux sous l’inculpation de résistance aux forces de l’ordre, demeure bien plus sinistre que l’agression physique commise par ses sbires». «Aucune personne jouissant d’un minimum de dignité et de respect de soi ne devrait hésiter, ne serait-ce que l’espace d’une seconde, à réclamer la libération immédiate des détenus et l’arrêt de cette campagne d’accusations mensongères», a conclu le communiqué du CPL. Par ailleurs, dans une déclaration faite mardi à la presse à partir de Paris, le général Michel Aoun a invoqué une série de raisons qui le portent à croire à l’innocence de M. Toufic Hindi, notamment le manque de netteté de la vidéocassette distribuée et le fait que ce dernier semblait être «épuisé et drogué».