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Actualités - REPORTAGES

L’enseignement moderne : un historique qui remonte au XVIIe siècle

L’enseignement moderne au Liban a pour origine, au début du XVIIe siècle, le Collège maronite de Rome. Les premiers diplômés de ce collège ont ouvert des écoles dans les villages et dans les montagnes libanaises. Les moines et leurs monastères, notamment avec leur travail de traduction en syriaque des textes grecs, latins et arabes, ont largement contribué de leur côté à préserver puis à étendre les bases de cet enseignement. Les autorités ottomanes de l’époque n’accordaient aucun intérêt au développement de l’instruction dans le pays, y faisant même obstruction par crainte qu’un Liban instruit ne soit une menace à long terme pour les intérêts de la «Sublime Porte». Ce n’est qu’au début du XIXe siècle que l’Empire ottoman prit conscience de l’importance de l’éducation dans le développement d’une nation et s’efforça de combler le retard vis-à-vis de l’Europe. Au Liban, en 1847, il décida la création d’un ministère de l’Instruction publique réservé exclusivement au développement des écoles primaires officielles relevant de son autorité ; les écoles privées existant déjà furent exclues de son administration. Les trois premières écoles gouvernementales furent créées à Beyrouth entre 1868 et 1876. Jusqu’à cette époque, l’enseignement est donc resté longtemps tributaire de l’initiative privée et a continué à prospérer avec l’arrivée dans le pays, dans la première moitié du XIXe siècle, des missionnaires français et américains. Le privé a conservé, en dépit des initiatives publiques, une grande importance dans le système scolaire du pays. C’est ainsi qu’en 1926 on comptait déjà 1 037 écoles primaires privées recevant environ 80 % des enfants scolarisables. En 1939, l’enseignement officiel était dispensé dans 182 écoles sur un ensemble de 1 509 (soit 12 %) et ne scolarisait que 13,6 % de l’effectif des élèves. La clientèle de cet enseignement est, dans sa grande majorité, musulmane et druze (70 %). Quant aux chrétiens, ils sont minoritaires dans les écoles officielles (30 %) et fréquentent surtout les écoles privées libanaises (86 %) ou étrangères (37 %). Sur le plan des établissements scolaires, moins de 2 % des élèves des écoles musulmanes sont des chrétiens contre 26 % inversement. Gérard Figuié : «Le point sur le Liban»
L’enseignement moderne au Liban a pour origine, au début du XVIIe siècle, le Collège maronite de Rome. Les premiers diplômés de ce collège ont ouvert des écoles dans les villages et dans les montagnes libanaises. Les moines et leurs monastères, notamment avec leur travail de traduction en syriaque des textes grecs, latins et arabes, ont largement contribué de leur côté à...