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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Samir Frangié estime illégale toute diffusion des résultats des premiers interrogatoires - Claude Hindi : Le montage est flagrant

Mme Claude Abou Nader Hindi, épouse de M. Toufic Hindi, a souligné hier soir que la vidéocassette diffusée en début de soirée par le commandement de l’armée, et rapportant des extraits de l’interrogatoire de M. Hindi par le procureur général, Adnane Addoum, au ministère de la Défense, n’est le résultat que d’un «montage flagrant». Pour sa part, M. Samir Frangié, porte-parole du Rassemblement de Kornet Chehwane, a qualifié de totalement illégale la diffusion du résultat d’interrogatoires préliminaires, rappelant à ce sujet que le Conseil de l’Ordre des avocats de Beyrouth avait souligné, vendredi, que les enquêtes préliminaires effectuées avec les personnes arrêtées mardi dernier sont «illégales, nulles et non avenues». Commentant la teneur de la vidéocassette diffusée par le commandement de l’armée, Mme Hindi a commencé par relever que son époux avait «la langue lourde et paraissait être sous l’effet d’une quelconque drogue ou d’un produit stupéfiant». «Ce qu’il disait était décousu et hors contexte», a déclaré Mme Hindi, qui a précisé que des médecins étaient entrés en contact avec elle, après la diffusion de la cassette, pour souligner que son époux ne paraissait pas «dans un état normal, aussi bien physiquement que moralement». Mme Hindi a indiqué sur ce plan qu’elle réclame depuis trois jours, mais en vain, que des médecins et des avocats puissent rencontrer son époux. «Le délai légal de 48 heures (pour une garde à vue) a expiré et aucun avocat ou médecin n’a pu encore rencontrer Toufic», a-t-elle souligné avant de préciser qu’elle voudrait pouvoir désigner, elle-même, une commission médicale qui puisse examiner en toute liberté son époux. Mme Hindi a, par ailleurs, réfuté en vrac la teneur de la cassette, présentée par le commandement de l’armée comme étant des «aveux» sur un prétendu contact entre M. Hindi et un responsable israélien à Paris. «Il s’agit d’un montage grossier et flagrant, a-t-elle déclaré. On n’entend la voix de mon mari d’une manière claire qu’à certains moments seulement et de façon décousue, a relevé Mme Hindi. Ils ne nous faisaient entendre que ce qu’ils voulaient. Tout le reste du temps, ce que Toufic disait était inaudible et incompréhensible. On n’entendait de ce qu’il disait que des bribes de phrases et de mots. Par contre, tout ce que le procureur Adnane Addoum disait était toujours totalement compréhensible. Je suis journaliste de télévision et il est évident qu’il s’agit là d’un montage grossier». De son côté, M. Samir Frangié a souligné qu’au niveau de la forme «il n’est pas de la tradition de la justice de diffuser des aveux télévisés». «Les premiers interrogatoires doivent rester secrets tant que l’enquête n’est pas achevée, a déclaré M. Frangié. La diffusion de la teneur de cette cassette est contraire à la loi en vigueur, sans compter le fait que le conseil de l’Ordre des avocats de Beyrouth a souligné clairement (vendredi dernier) qu’il considérait comme illégales et nulles et non avenues les enquêtes préliminaires effectuées avec les personnes arrêtées». Et M. Frangié d’ajouter : «On n’est plus à l’époque des purges staliniennes pour diffuser des aveux télévisés. La loi au Liban interdit la diffusion de la teneur des interrogatoires préliminaires qui doivent rester secrets». M. Frangié a, d’autre part, rejeté toutes les allusions à un contact entre M. Hindi et un responsable israélien, de même qu’il s’est élevé contre l’allusion faite au Rassemblement de Kornet Chehwane à ce propos. «Le manifeste du Rassemblement de Kornet Chehwane est absolument clair en ce qui concerne l’appartenance arabe du Liban et l’appui à l’intifada palestinienne», a déclaré M. Frangié. Et M. Frangié d’ajouter : «Après le prétendu contact téléphonique avec le responsable israélien, au début du mois d’avril, M. Hindi a signé le document de Kornet Chehwane, qui est en totale contradiction avec la politique israélienne, notamment pour ce qui a trait à l’intifada et Jérusalem. Par ailleurs, quelques heures avant son arrestation, M. Hindi a participé à une réunion du secrétariat du Rassemblement de Kornet Chehwane pour fixer l’ordre du jour de la réunion que nous devions tenir le surlendemain. L’un des trois points inscrits à cet ordre du jour était l’appui à l’intifada palestinienne. Nous avions l’intention d’entreprendre les contacts nécessaires pour traduire cet appui dans les faits. Comment donc M. Hindi aurait-il pu être de collusion avec Israël alors qu’il était engagé dans une action d’appui à l’intifada palestinienne ? Cette référence à une prétendue relation entre Israël et les chrétiens constitue un crime contre l’intérêt supérieur du pays. Nous faisons assumer la responsabilité de ce crime à ceux qui mènent cette affaire». Tard en soirée, M. Nabil de Freige, député de Beyrouth et membre du bloc parlementaire de M. Rafic Hariri, a commenté l’affaire de la vidéocassette, soulignant que les propos tenus par M. Hindi n’étaient nullement compréhensibles et qu’en tout état de cause, «la procédure suivie n’est nullement acceptable».
Mme Claude Abou Nader Hindi, épouse de M. Toufic Hindi, a souligné hier soir que la vidéocassette diffusée en début de soirée par le commandement de l’armée, et rapportant des extraits de l’interrogatoire de M. Hindi par le procureur général, Adnane Addoum, au ministère de la Défense, n’est le résultat que d’un «montage flagrant». Pour sa part, M. Samir Frangié,...