Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Inquiétude et préoccupation à Paris - Aoun : La création de cellules secrètes n’est pas dans ma stratégie - PARIS, d’Élie MASBOUNGI

Les derniers développements au Liban n’ont pas laissé indifférents les milieux politiques et diplomatiques français qui, malgré l’absence de nombreux dirigeants et responsables du fait des vacances et en dépit de la priorité donnée dans les médias français aux tout récents événements de Jérusalem, ont exprimé une vive inquiétude et une grande préoccupation. La déclaration officielle du porte-parole du Quai d’Orsay, les communiqués diffusés jeudi par des organisations de défense des droits de l’homme et la déclaration du président du groupe parlementaire d’amitié France-Liban M. Gérard Bapt, se disant «très ému», ne sont en fait que la partie visible de cette préoccupation française. Dans les milieux parlementaires aussi bien que dans les cercles politiques parisiens, qui suivent de près la situation au Liban, la surpise des deux premiers jours a cédé la place à de sérieuses interrogations, notamment sur le ton menaçant du ministre de l’Intérieur libanais qui a, pense-t-on, délibérément pris le relais de la violence de la répression policière pour faire accréditer la thèse d’un complot fomenté par les partis d’opposition. Cette même inquiétude est exprimée dans les cercles diplomatiques arabes de Paris où un chef de mission a estimé que ce qui se passe actuellement à Beyrouth ne saurait être un simple rappel à l’ordre de la part du pouvoir en place, qui estime que l’on ne doit plus tolérer des «dérives et dérapages» du genre de ce qui s’est passé le week-end dernier lors de la visite du patriarche Sfeir dans le Chouf et à Jezzine. Il s’agit plutôt, a estimé ce diplomate, d’un plan réfléchi visant à «serrer les boulons» dans les prochains jours ou les prochaines semaines, éventuellement par l’entremise d’un autre gouvernement que celui de M. Hariri, un gouvernement «plus ferme et moins tolérant». Sur le terrain, on s’attend à des rassemblements la semaine prochaine à Paris à l’appel des FL et du RPL, rassemblements qui prendraient le relais de la grève générale prévue aujourd’hui à Beyrouth. Hier, le général Michel Aoun, qui recevait à son domicile parisien des journalistes français et étrangers venus aux nouvelles et qui répondait par téléphone à des dizaines de demandes d’interviews émanant de médias d’Europe et d’outre-Atlantique, affichait un calme et une sérénité qui tranchaient avec la fébrilité ambiante. Il répétait à ses interlocuteurs que le mouvement dont il a pris la tête depuis qu’il a quitté le Liban n’a rien d’une organisation secrète, qu’aucune réunion, aucune activité, aucune décision relatives au courant aouniste n’a été entourée du moindre secret et que tout est reproduit dans les médias. «Ce n’est pas notre style et ce n’est en tout cas pas dans ma stratégie de créer des cellules secrètes et des groupuscules, car notre mouvement est issu d’un courant national et fédérateur qui n’a rien à cacher», a dit notamment l’ancien Premier ministre, qui a estimé que la réussite de la grève d’aujourd’hui ne se mesurera pas au nombre de magasins qui auront fermé leurs portes, mais au courage de ceux qui suivront le mouvement. «Ce sont nos deux mouvements (le CNL et les FL) qui sont visés et tous les autres partis et groupements qui seront atteints dans leur existence s’ils ne nous épaulent pas aujourd’hui», a-t-il conclu.
Les derniers développements au Liban n’ont pas laissé indifférents les milieux politiques et diplomatiques français qui, malgré l’absence de nombreux dirigeants et responsables du fait des vacances et en dépit de la priorité donnée dans les médias français aux tout récents événements de Jérusalem, ont exprimé une vive inquiétude et une grande préoccupation. La...